Après six saisons passées en Moto2 marquées par seulement deux victoires, Takaaki Nakagami, 25 ans, débarque en MotoGP au sein du team LCR Honda. Présenté comme ça, cette installation inspire l’alibi politique d’un pilote japonais sur la grille de départ, encouragé par Honda, qui permet à Lucio Cecchinello d’honorer le 24e plot de la grille de départ souhaité dans la catégorie. Mais Nakagami n’est pas de cet avis et compte bien montrer qu’il mérite sa place en 2018. Cependant, il reconnaît qu’il va devoir personnellement travailler…
Les premiers tests de Nakagami en MotoGP ne se sont pas si mal passés que ça. Le désormais équipier de Crutchlow a ainsi fini second des débutants au terme des tests de Jerez, à 0.069s seulement de Franco Morbidelli et à 1.3 secondes de la plus belle performance. Pas si mal, dans un exercice où il s’agissait d’abord de prendre ses marques : « J’ai maintenant deux tests comme expérience qui vont m’aider à comprendre la LCR Honda. A Valence, j’avais la moto 2017 de Jack Miller, avec ses réglages. Or, son pilotage est différent du mien. Pour Jerez, j’avais expliqué ce que je voulais. Mais on n’a pas pu tout changer. Je dois d’abord apprendre la moto et les pneus. Ces tests se sont bien passés, j’ai progressé et l’équipe est satisfaite ».
Nakagami n’en est pas à sa première expérience d’une 1000cc. Il connaît déjà ce type de moto, menée lors des 08h00 de Suzuka. Mais le parallèle s’arrête là : « Cette expérience m’aide d’un point de vue physique, mais l’électronique est différente. Et pour la puissance, c’est une autre histoire ! Je pars véritablement de zéro ».
Pour autant, le Japonais est très bien entouré Ramon Aurin comme chef mécanicien, soit l’ancien de Pedrosa et de Miller, Crutchlow comme équipier qui accepte qu’il lui prenne sa roue et qu’on regarde ses datas, et l’ancien coach personnel d’Alex Criville. Pas si mal ! Il reste maintenant à accorder tous ces éléments et à les assumer, une démarche qui passera par un dur travail sur soi-même… Voire même par une opération ! : « Je vais passer l’hiver au Japon. Je vais peut-être me faire opérer des avant-bras à cause du syndrome des loges. Je ne veux pas perdre de temps et je pense faire ça avant le début de la saison. Physiquement, le MotoGP, c’est un autre monde ».
« J’ai un coach personnel qui a travaillé avec Alex Criville pendant des années. Je dois changer physiquement et je dois être plus fort mentalement. Il y a beaucoup de travail à faire ».