Pour une raison qui reste encore à éclaircir, Takaaki Nakagami se montre sous un jour inédit depuis que Marc Marquez n’est plus là. Conquérant, jouant aux avant-postes, il lui manque encore de la constance et un peu de réussite pour s’affirmer définitivement le seul espoir restant à Honda de ne pas sombrer définitivement. Lors du Grand Prix de Styrie, le Japonais a manqué la pole-position de peu et le podium était envisageable avant le drapeau rouge. Avant Misano, il explique son nouveau statut, tout de même limité à la version 2019 de la RC213V…
Takaaki Nakagami a prouvé ce week-end en Autriche, lors du Grand Prix de Styrie, que la marque japonaise Honda peut encore être compétitive. Le pilote LCR a réussi à se battre pour la pole samedi, même s’il a dû se contenter de la deuxième place. Dimanche, Takaaki n’a pas pu terminer le week-end comme il l’aurait souhaité. Il était sur le podium jusqu’au drapeau rouge, et dans la deuxième course, il a dû se contenter de la septième position. « Je suis très heureux pour un bon week-end. Dans toutes les conditions, je vais bien. Nous avons encore un dixième ou deux à faire. Je ne m’attendais pas à me battre pour la pole position, mais notre objectif était la première ligne », a commenté le pilote.
« Je ne peux pas utiliser la moto officielle »
L’absence de Marc Márquez, qui se prolongera les prochains mois a changé la donne dans le box Honda. Nakagami a travaillé sur les données de l’octuple champion du monde, ce qui lui a donné l’opportunité de faire un pas en avant avec la machine 2019 et d’obtenir les meilleurs résultats pour la marque japonaise. Une nouvelle position dans le box qui lui fait ressentir une plus grande pression de la part de ses compatriotes : « après la blessure de Márquez à Jerez, j’ai ressenti un peu plus de pression du HRC. Takeo et Alberto sont souvent là et j’ai l’impression qu’il y a un peu plus de pression, mais j’aime ça parce que je suis plus compétitif ».
Cependant, cette embellie a des limites… « Je ne peux pas utiliser la moto officielle. Cette moto a beaucoup de potentiel. Nous avons les données de Marc de l’année dernière et nous les avons analysées. Marc a poussé la moto à un autre niveau, il a marqué 400 points avec, donc le potentiel est là. Nous essayons toujours de savoir comment il a fait. Il a un pilotage spécial. À certains moments, je peux essayer d’imiter son style et cela a très bien fonctionné à Jerez. Ce n’est pas facile, mais c’est la seule possibilité d’aller vite ».
« Chaque nuit, je vérifie les données et les différences de pilotage. J’ai besoin de moins d’énergie pour piloter. Je continue à apprendre, mais j’ai trouvé un moyen de m’adapter à la moto. Nous verrons l’avenir », termine le pilote LCR Honda.