Pecco Bagnaia

Quatrième au terme du Sprint du samedi après s’être élancé du cinquième plot de la seconde ligne de la grille de départ, Pecco Bagnaia n’apparaissait pas comme le favori logique du Gran Prix du Qatar du dimanche. Et pourtant, dès le départ et après deux virages seulement, le double champion du monde a rappelé qui il était pour se porter en tête avec autorité et ensuite totalement contrôler la compétition. Un revirement, assure Sylvain Guintoli, qui ne peut être que l’apanage des grands pilotes et des grandes équipes.

La prestation de couple Bagnaia-Ducati au Qatar mérite que l’on s’y attarde encore tellement elle a été la démonstration d’une force tranquille. Bousculés dans ce premier rendez-vous de la saison, les tuniques rouges et son fer de lance ont su dans la sérénité et en un temps record se remettre sur les rails pour enfoncer la concurrence lors du jour fatidique du Grand Prix au Qatar.

Un scénario que Sylvain Guintoli décrypte ainsi sur crash.net : « ce tracé de Losail est tout à fait unique pour le championnat. Je pense donc que c’était une solution spécifique aux problèmes rencontrés ici » raconte le Français et pilote test BMW en WSBK.

BMW

Sylvain Guintoli : « cela montre le pouvoir dont Ducati dispose avec ses données pour résoudre les problèmes et la capacité de Pecco Bagnaia à s’adapter »

Il précise : « ils ont décidé ensemble qu’ils ne pourraient pas maintenir leurs performances en course en utilisant autant de pneus arrière. Ils ont modifié la géométrie de la moto pour la rendre plus efficace dans la zone de freinage, et ont dit à Pecco ‘vous devez générer le temps au tour dans les zones de freinage’. C’est facile à dire… ».

« C’est difficile de faire ça sans compromettre la vitesse dans les virages et la sortie. Il s’est adapté très rapidement – juste pendant le warm-up, pendant 10 minutes, à une nouvelle façon de générer du temps au tour pour gagner la course. C’est assez incroyable ».  Et il conclut : « cela montre le pouvoir dont Ducati dispose avec ses données pour résoudre les problèmes et la capacité de Pecco à s’adapter ».

On rappellera les propos de Pecco Bagnaia après son premier triomphe de la saison au Qatar : « j’ai essayé d’être premier le plus tôt possible. C’était la stratégie. Parce que si vous commencez bien et que vous êtes premier, vous pouvez tout mieux gérer. Je savais que mon rythme était suffisamment fort pour creuser l’écart, alors j’ai essayé de le faire.  Mon équipe a fait un très bon travail dès samedi soir. La course sprint a été une bonne leçon pour apprendre les limites de notre moto ».

« Cette moto est un peu différente en termes de performances. Vous faites le temps au tour d’une manière différente. Les deux courses se sont déroulées de manière complètement différente. Dans le sprint j’ai fait beaucoup de vitesse dans les virages et dans le Grand Prix complètement le contraire, juste avec le freinage. Donc, c’était intéressant à comprendre. Mon équipe a beaucoup de données à comprendre. C’est très utile pour la suite du championnat ».

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Crédit classement motogp.com

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