Sylvain Guintoli est un pilote de 36 ans bien utile à Suzuki. A un moment où les constructeurs cherchent des pilotes d’essais, la firme d’Hamamatsu peut compter sur le Français aux 123 Grands Prix et au titre de Champion du Monde de Superbike. A l’occasion, il joue aussi les invités en Grand Prix. Et il roule en Endurance. Il peut donc comparer les deux sportives japonaises…
La GSX-RR en MotoGP et la GSX-R en Endurance. Tels sont les plans de travail de Sylvain Guintoli qui s’est lancé dans une comparaison entre les deux fauves. Aucun jugement de valeur dans la démarche, mais le signalement de deux mondes différents avec ses propres exigences…
Tout d’abord, le tricolore précise qu’il a passé pratiquement un mois au Japon avec sa famille, non pas pour des vacances, mais pour œuvrer dur sur les Suzuki : « il y avait beaucoup à faire pour se préparer en vue des 08h00 de Suzuka tout en testant pour le programme MotoGP. Les deux motos sont très différentes. Et déjà parce que l’une utilise des Michelin et l’autre des Bridgestone ».
« La GSX-RR est plus rapide avec une transmission plus douce. Elle est aussi beaucoup plus stable. Elle est plus fine et moins nerveuse qu’une machine de Superbike. Elle est aussi plus vive et offre moins d’espace, ce qui se ressent vraiment pour un pilote de mon gabarit ».
« L’autre différence réside aussi dans les freins. D’un côté des disques en carbone, de l’autre en acier. La GSX-RR fait beaucoup plus travailler le pneu avant ». Il termine : « un Grand Prix c’est entre 45 et 50 minutes, mais en Endurance c’est au minimum une heure sur la moto. C’est une grande difference. Si vous vous entraînez comme il faut, une couse de MotoGP ne vous épuisera pas. Mais une compétition de 08h00 va vous amenez dans vos derniers retranchements, surtout avec la chaleur, l’humidité et la météo en général. C’est plus dur ».
