Suzuki fera partie de ces équipes dont on attendra beaucoup en 2020. La faute à une précédente campagne qui a montré de belles dispositions de la part d’une GSX-RR qui a quitté la scène 2019 avec deux victoires. Álex Rins en a été l’auteur tandis que le débutant Joan Mir a levé lé voile sur son potentiel en fin de parcours. L’écueil reste cependant le moteur. Justement…
Dans moins d’un mois, les protagonistes du MotoGP vont faire leur rentrée du côté de Sepang. L’occasion de dégainer les dernières nouveautés avant de se lancer dans la mêlée 2020. Et Suzuki ne sera pas en reste. Ken Kawauchi, le directeur technique de l’équipe Suzuki Ecstar précise ainsi : « notre objectif principal est de tester minutieusement le nouveau moteur et d’être sûr de son efficacité et de la bonne façon de procéder. Le moteur est le cœur de la moto, donc nous développerons et affiner le châssis, le carénage et d’autres éléments plus tard. »
« Bien sûr, notre pilote d’essai Sylvain Guintoli a déjà testé le moteur et nous a donné de bons retours, mais nous avons également besoin des retours des pilotes officiels, parce que ce sont eux qui finiront par faire tourner la GSX-RR » ajoute Kawauchi qui se réjouit aussi : « le résultat a été positif. Álex et Joan ont apprécié, nous pouvons donc être satisfaits de ce point de départ. Nous allons finaliser certains aspects et développer une nouvelle électronique autour de lui. Pour Sepang, en février, on espère apporter quelques améliorations au châssis, et peut-être encore en termes de nouveaux carénages. »
Après une saison à l’honneur, avec deux victoires et Rins à la quatrième place du championnat, la feuille de route 2020 de Kawauchi pour Suzuki ne se décline pas en résultat brut, mais plutôt en méthode d’exploitation… « Pour l’instant, nous avons une très bonne base, ce qui nous a permis d’obtenir de bons résultats, mais j’ai le sentiment que nous sommes encore trop influencés par les différences dans la configuration des pistes et aussi par les conditions météorologiques. En termes de pure performance, on peut dire que nous sommes désormais très proches des concurrents, mais ils souffrent probablement moins que nous dans des conditions changeantes. Nous allons travailler sur la constance, pour trouver des stratégies et des solutions qui nous permettent d’être moins sensibles aux variations et précisément plus constants. »