Álex Rins peut se reposer durant cette trêve hivernale avec le sentiment du devoir accompli. En 2019, celui qui est devenu le leader du projet Suzuki après le départ d’Andrea Iannone avait pour mission de remporter une victoire. Il en a raflé deux avec huit résultats parmi les trois premiers. Mais il y a eu aussi des déceptions et beaucoup de qualifications ratées, ce qui n’a pas échappé à son employeur… Ce dernier prend tout de même avec satisfaction sa quatrième place finale au championnat. Mais en 2020, il faudra monter d’un cran…
Une exigence somme toute logique car en MotoGP comme partout ailleurs, l’année suivante ne peut pas être moins bonne que la précédente… Reste qu’Álex Rins sait que si sa copie rendue a été bonne, elle n’a pas été parfaite. Certes, il y a eu deux victoires, une à Austin acquise au détriment de Valentino Rossi, et une autre à Silverstone, au nez et à la barbe de Marc Márquez. Ce qui tout de même un bel adversaire ! « Je savais que je devais travailler dur et faire de mon mieux pour suivre les meilleurs », a déclaré l’Espagnol de 24 ans.
« Je n’ai pas eu à attendre longtemps pour atteindre mon objectif avec ma première victoire à Austin, dans un endroit que j’aime vraiment. Beaucoup de gens me demandent si je peux décrire le sentiment de victoire, mais c’est si difficile… Je peux seulement dire qu’il y a eu une explosion d’émotions lorsque j’ai franchi la ligne d’arrivée ! Ce fut un moment unique et d’autant plus inoubliable que j’étais très nerveux dans les derniers tours. »
La deuxième victoire a suivi dans la seconde moitié de la saison : « la première sera toujours quelque chose de spécial, mais celle de Silverstone était aussi magique ! C’était extatique. J’ai eu une belle bagarre avec Marc Márquez et la photo de nous sur la ligne d’arrivée est l’une de mes photos préférées entre toutes », s’enthousiasme Rins. « Mon équipe et moi avons vraiment apprécié de gagner Silverstone. Je me souviens comment ils se tenaient tous sous le podium m’ont applaudi à tout rompre. »
Certes, mais il y a eu aussi d’autres moments… « Vous ne pouvez pas seulement avoir des douches et des célébrations au champagne. Chaque saison a aussi son mauvais point. Pour moi, ce sont les chutes aux Pays-Bas et en Allemagne. C’était difficile à digérer, mais avec mon équipe, nous n’avons pas baissé la tête et avons regardé vers l’avenir. Et nous avons bien terminé la saison ». Pour la prochaine, le sentiment n’est déjà pas mauvais : « j’ai déjà essayé le moteur de l’année prochaine et j’ai pu voir les améliorations tout de suite. C’est pourquoi j’ai hâte de reprendre mon GSX-RR lors du test de Sepang en 2020. J’espère plus de victoires et de podiums. Nous verrons ce que nous pourrons faire. » Rendez-vous donc dès le 7 février prochain en Malaisie…
