pub

Il reste trois courses dans cette saison 2020 dite du monde d’après et six pilotes sont encore réunis en 32 points. Sachant qu’une victoire en vaut 25, on se rend compte que rien n’est acquis pour le leader actuel du classement général Joan Mir. L’officiel Suzuki tient en respect Fabio Quartararo avec 14 unités de mieux, grâce à ses six podiums en huit courses qui ont finalement plus rapporté que les trois victoires du Français. Par ailleurs, il vit aussi cette concurrence directement dans son box avec un équipier Alex Rins qui n’a renoncé à rien. Pourtant, ce n’est pas là qu’il situe la plus grande rivalité à laquelle il doit actuellement faire face…

Le titre mondial en jeu va devoir se conquérir âprement sur la piste, mais il va devoir aussi se gérer en coulisse. Car il est un facteur à prendre impérativement en compte dans ce monde d’après qui ne recense pas seulement le chrono et la course comme unique déterminants de l’attribution d’une couronne. Celui qui raflera la mise aura aussi été l’homme qui aura su éviter un coronavirus aux effets concrets identiques à une grave blessure : soit le forfait et les pertes de points s’y afférent…

Un parallèle déjà fait par le patron de Dorna Carmelo Ezpeleta au sujet de l’absence de Valentino Rossi lors des deux meetings en Aragon. Le Doctor a été dépisté positif à la COVID-19 et a donc dû être isolé. Jorge Martin avant lui, puis Jeremy Alcoba à cause d’un cas contact et enfin Riccardo Rossi ont aussi dû en passer par l’absence forcée à cause de ce satané Coronavirus.

« Le coronavirus m’effraie, littéralement »

Alors, lorsque l’on joue la récompense suprême dans un contexte aussi sensible, on se fait forcément plus de mouron qu’à l’accoutumée. Joan Mir ne s’en cache pas sur Marca : « c’est quelque chose qui m’inquiète au plus haut point. C’est compliqué avec toute cette situation que nous vivons. Bien sûr, je fais attention en restant à la maison, mais si ma compagne va faire les magasins, où lorsqu’elle revient de faire les courses, je suis méfiant parce que je me demande si elle l’a attrapé ou pas ».

« C’est quelque chose que vous ne pouvez pas contrôler. Ce sont des choses avec lesquelles il faut vivre. Cela m’effraie assez. C’est vraiment le sentiment. J’essaie de prendre toutes les mesures possibles. Tous les pilotes devraient également le faire, ainsi que ceux qui jouent un titre : pas de restaurants, ne pas se promener dans le centre commercial, ce n’est pas le moment de tout cela. Il peut toujours y avoir de la malchance et cela peut arriver, mais nous essaierons de minimiser les risques au maximum » assure le Majorquin.

De son côté, Fabio Quartararo partage la même grande inquiétude : « j’ai du mal à dormir la veille de mon test », admet le Français. A la tension de la compétition s’ajoute donc cette réelle préoccupation. Les organismes comme les nerfs sont décidément mis à rude épreuve cette année…

Tous les articles sur les Pilotes : Joan Mir

Tous les articles sur les Teams : Team Suzuki Ecstar