Il faut reconnaître à l’aventure Suzuki en MotoGP quelques particularités qui la rendent singulière des autres. Ainsi, elle n’est pas partagée avec un team satellite. Mais cette situation est aussi une réalité avec Aprilia. En revanche, là où la firme d’Hamamatsu joue l’exception, c’est bien avec le fait qu’elle n’a aucun investisseur titre. Suzuki est en effet son propre sponsor…
Sur les carénages des GSX-RR en Grand Prix on peut y litre l’enseigne Ecstar. Mais il y aurait marqué Suzuki que ce serait la même chose, car ce nom regroupe les lubrifiants du constructeur. De fait, le budget de la firme d’Hamamatsu pour le MotoGP sort de ses propres caisses. L’effort de guerre n’est pas partagé. « C’est un peu un dilemme » répond Davide Brivio, responsable de l’équipe Suzuki, à Motorsport-Total.com sur cette situation. « Lorsque nous avons lancé ce projet, nous voulions promouvoir la marque Suzuki. Suzuki ne vend pas seulement des motos, mais aussi des voitures, des moteurs marins, etc ».
Il précise : « ce projet était parfait, nous promouvons notre marque et les couleurs de Suzuki, et notre bleu est devenu une marque. Nous utilisons également notre conception pour les modèles de production, car nous vendons beaucoup de motos de ce type dans le monde entier. C’est pourquoi MotoGP a fait la promotion de notre marque et de notre produit ».
Yamaha a connu cette période, mais aujourd’hui Monster est là. Honda travaille avec Repsol et Red Bull. Ducati collabore avec Philip Morris (« Mission Winnow« ) et Aprilia s’appuie notamment sur Sky Q. Alors, Suzuki cherche-t-il un sponsor pour améliorer l’ordinaire ? Les derniers résultats de la GSX-RR pourraient séduire des investisseurs. Mais, comme dans le dossier du team satellite, Suzuki n’a pas l’intention de s’acoquiner avec le premier venu…
Davide Brivio explique : « nous sommes ouverts aux sponsors potentiels, s’ils viennent. Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de bonne opportunité, il doit s’agir d’un bon partenariat où nous sommes satisfaits du partenaire, de l’accord, etc. Pour l’avenir, nous sommes ouverts à cette considération ». Mais suivant un cahier des charges strict…
