Andrea Iannone montre actuellement le visage inédit d’un homme marqué par les épreuves, un épisode de sa vie tumultueuse qui lui fait voir les choses avec plus de recul. Humilité, regard profond et lointain, on sentirait comme une mélancolie chez un Joe le Maniac qui a assumé jusque-là une image de flambeur. Cependant, avant qu’il ne découvre la précarité de toute chose avec cette suspension de 18 mois pour dopage dont il doit se défaire par une procédure d’appel, l’Italien ne donnait pas que le mauvais exemple. La preuve avec cet aveu d’Álex Rins…
Álex Rins est aujourd’hui le leader d’un projet Suzuki pour lequel il a signé pour encore deux saisons supplémentaires. Une position que son talentueux équipier Joan Mir voudra à tout instant lui contester. Ce dernier a aussi confirmé sa présence sur la GSX-RR pour deux ans de plus.
Rins, le futur marié, devra donc se battre bec et ongles dans son propre camp. Il faut un certain caractère pour ça, et l’Espagnol a eu l’occasion de le découvrir au contact d’Andrea Iannone, qui était alors son coéquipier au sein du team du constructeur d’Hamamatsu : « aller vite dès la première séance d’essais libres vendredi, mettre mon casque et toujours pousser, c’est ce que j’ai appris de lui », raconte Rins aux micros du Corriere dello Sport. « Andrea est un pilote très talentueux et avec Suzuki, il a été très rapide. Cela a fait ressortir la détermination de vouloir le battre. »
Iannone n’est pas la seule source d’aspiration de Rins : « Marc Márquez est très rapide, il a beaucoup d’expérience. J’aime me battre avec lui et apprendre de lui. Ceci n’enlève rien aux autres, bien sûr. En MotoGP, tous les pilotes sont bons. Dans chaque course, vous apprenez toujours quelque chose de quelqu’un, que ce soit pour placer la moto, dépasser, attendre le bon moment ou même gérer toute la course » termine l’Espagnol qui est mis parmi les favoris d’une saison 2020 qui devrait être lancée le 19 juillet à Jerez.