C’est fait ! Álex Rins est devenu, depuis le Grand Prix des Amériques, un vainqueur en MotoGP. Une entrée dans la cour des grands qui ramène aussi Suzuki au sommet, au point que la firme d’Hamamatsu affirme avoir déjà rempli son objectif de l’année avec cette concrétisation au Texas. Sans doute, mais l’équipier du débutant Joan Mir en devenir n’a pas l’intention d’en rester là. Et il donne la clé de sa réussite actuelle.
Un courant ascendant qui a commencé dès la seconde moitié de la saison passée comme l’a fait remarquer Valentino Rossi. Álex Rins a rouvert le livre des victoires chez Suzuki, un registre sur lequel la signature de Viñales prônait depuis déjà 2016. Le pilote de 23 ans explique sa recette sur Speedweek: « j’ai un style de pilotage naturellement doux et je ne m’entraîne pas spécifiquement pour être particulièrement souple sur la moto. De nos jours, il est très important de piloter en douceur, car il faut ménager les pneus, tout est une question d’usure des gommes. Si vous gérez ce paramètre vous prolongez la vie du pneu arrière et si vous pilotez avec souplesse, vous pouvez également influer positivement sur la dégradation du pneu avant ».
Celui qui compte 13 victoires à son actif a aussi appris en regardant les autres… « Au Qatar, j’ai beaucoup appris cette année, mais je ne révélerai pas ce que c’était. Parce que c’est un secret ! Mais l’une des leçons que j’ai apprises est de rester calme. L’année dernière, je suis tombé au Qatar parce que j’étais trop excité. C’est pourquoi j’ai appris à rester calme ».
Et lorsque l’on est un pilote officiel, il faut avoir du sang froid : « bien sûr, vous avez la pression de l’équipe. Je sais que Suzuki n’est pas aussi expérimenté que Ducati, Honda ou Yamaha. Mais l’équipe d’usine veut gagner et fait tout ce qui est en son pouvoir pour y parvenir ».
« L’attente depuis la dernière victoire était longue, donc l’équipe m’a poussé très fort », a ajouté l’Espagnol. « La moto est très forte depuis le milieu de la saison 2018 et l’usine a fait un très bon travail. C’est maintenant à moi de tout donner dans chaque course ».
Surtout dans les courses européennes, où il s’attend à voir de bonnes chances d’obtenir un bon résultat : « je pense que les circuits européens devraient être de bons sites pour la GSX-RR. Des pistes comme Jerez, Le Mans, Assen, Misano ou Aragón devraient nous convenir ». Andrea Dovizioso et consorts ont déjà inclus Rins dans l’équation à résoudre pour remporter le titre cette année…