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Avec la réclamation posée par quatre de six constructeurs engagés en MotoGP contre un autre dès le baissé du drapeau à damier du Grand Prix du Qatar, la catégorie a pris d’un coup d’un seul la trajectoire d’une Formule 1 aux mœurs habituées aux polémiques techniques permanentes. L’un des plaignants vient d’ailleurs de ce milieu. Il s’agit de Massimo Rivola qui arrive de la Scuderia Ferrari et qui a pris la direction du team Aprilia. Une mauvaise pente. Et même si certains clament à qui veut l’entendre que la Formule 1 a beaucoup à apprendre au MotoGP, l’inverse est également vrai. Et même de plus en plus. C’est ce qu’a rappelé le patron du promoteur des Grands Prix Dorna. Carmelo Ezpeleta appuie là où ça fait mal à la Formule 1 : le spectacle, son écosystème et ses choix techniques.

La Formule 1, mine de rien, est à la croisée des chemins. Ses fondations ont été coulées dans des « accords de la Concorde » qui vont être révisés en vue des prochaines saisons. Et les débats s’annoncent intenses entre les parties. Car tout y sera abordé, de la distribution de revenus générés au règlement technique. Auparavant, dans les sports mécaniques, la discipline reine du sport automobile faisait jurisprudence dans sa gouvernance; mais depuis quelques années est arrivé sur la scène un MotoGP attrayant et compétitif.

A tel point que les spécialistes de l’automobile commencent à interroger Carmelo Ezpeleta, le maître d’œuvre des Grands Prix moto sur sa recette. AutoHebdo a fait cette démarche. Et le patron de Dorna a expliqué : « notre système se différencie par une redistribution plus grande des revenus aux écuries privées plutôt qu’aux teams officiels. Ces derniers ont par ailleurs une aide s’ils décident de fournir une équipe privée. Nous avons trouvé une solution qui permet aux structures indépendantes de se battre au premier plan ».

Ezpeleta égratigne aussi la Formule 1 sur ses choix techniques qui lui ont fait abandonner un moteur V8 aux vocalises enivrantes pour un V6 turbo et hybride, qui est certes un bijou de technologie mais aussi d’une discrétion déprimante. Le patron de 72 ans donne ensuite le coup de grâce : « nous considérons avant tout que notre sport doit mettre le pilote en exergue. Notre objectif est de lui donner les moyens d’exprimer au mieux son talent. C’est pour ça que le MotoGP est la catégorie la plus spectaculaire des sports mécaniques et qu’il aussi populaire à travers le monde ».

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