Quid de la situation de Yamaha à l’aube de cette saison 2023 de MotoGP dont il faut s’attendre qu’elle soit à nulle autre pareille dans l’histoire des Grands Prix ? Les trois jours de test de Sepang, qui ont succédé aux trois autres journées dédiées au Shakedown avec les pilotes tests sur le même tracé, ont tourné au « désastre », selon le terme employé par Fabio Quartararo, lorsqu’il a fallu passer les pneus neufs pour aller chasser le chrono. Mais jusque-là, tout n’allait pas si mal, et d’autant mieux que la vitesse de pointe tant réclamée par le même Français était là. Alors ? Alors, le Champion du Monde 2021 va se rapprocher de Franco Morbidelli son équipier.
On rappellera aussi que pour la première fois depuis des lustres dans la catégorie reine des Grands Prix, Yamaha ne pourra compter que sur ses deux machines officielles. Même Honda, pourtant dans une situation technique pire que leurs compatriotes d‘Iwata a su garder son allié LCR. Razlan Razali, qui aurait voulu être plus qu’un client pour le blason aux trois diapasons, n’a pas été pris en considération, et Aprilia n’en demandait pas tant pour lui succéder.
Lorsque cette perte a été actée, Fabio Quartararo ne s’en était pas offusqué, affirmant que la structure qui lui avait donné sa chance sous les couleurs Petronas n’était finalement pas utile depuis qu’elle était devenue RNF. Mais porter seul le poids du développement de la M1 n’est peut-être plus aussi évident.
Fabio Quartararo : « j’espère que nous aurons tous les deux les mêmes commentaires pour avoir une très bonne base pour la saison«
On lit ainsi ces propos du Français sur motorcyclesports : « je pense que l’important est d’avoir le feedback des deux pilotes ». Puis il ajoute : « je n’ai pas encore parlé à Franco Morbidelli, mais je pense que, dans certains domaines, nous avons ressenti des améliorations par rapport à ce que nous avons testé ensemble, c’était mieux. […]. J’espère que nous aurons tous les deux les mêmes commentaires pour avoir une très bonne base pour la saison ».
Rendez-vous à présent à Portimao, les 11 et 12 mars pour le dernier test avant l’ouverture de la saison du 24 au 26 mars dans un Grand Prix du Portugal qui se déroulera sur le même site. La première course sprint y aura aussi lieu dans un nouveau format qui dévoilera ses charmes. La question à présent n’est plus de savoir si la M1 peut aller vite en ligne droite. Il faut qu’elle en soit aussi capable sur un seul tour avec des pneus neufs pour bien se qualifier pour deux courses… Pour sortir de cette délicate situation, Fabio Quartararo a déjà avancé une piste : notre aérodynamisme est plus léger. Il serait donc important de trouver plus de puissance pour appliquer plus d’appui« .
