Pecco Bagnaia ne savait plus trop à quel saint se vouer à l’arrivée d’un Grand Prix de Styrie où tout a radicalement changé en deux départs. Après le premier, il jouait en tête et construisait sa place de favori pour la victoire. Puis il y a eu le drapeau rouge, et des changements de pneus, mais de même type, soit un dur avant et tendre arrière. Le nouvel envol consommé, l’officiel Ducati a constaté que sa GP21 n’était plus la même…
Pecco Bagnaia a perdu gros dans ce Grand Prix de Styrie où il espérait gagner et rattraper des points sur Quartararo. Or il finit neuvième, est classé onzième après une pénalité de trois secondes à l’arrivée et se retrouve avec un retard aggravé de 11 points sur le Français à la Yamaha sur le podium. De 47 unités, son passif est passé à 58 au terme d’une épreuve disputée sur un terrain favorable aux Ducati. D’ailleurs, c’est celle de Jorge Martin qui a gagné, une réalisation à laquelle le Champion du Monde Moto2 2018 court toujours. Un autre constat qui fait mal… « Bien sûr, cela ne me rend pas heureux », a déclaré franchement Pecco.
« Mais je suis content pour Jorge et je suis content pour Pramac car ils ont été mon équipe pendant les deux premières années et ils font du bon travail. Jorge a été très rapide tout le week-end. On a été aussi rapide que lui. Mais il y a toujours quelque chose qui ne m’aide pas… Malheureusement, ça donne l’impression que je cherche des excuses. En fin de compte, cependant, je ne suis responsable devant personne, ce ne sont que des faits. »
Et les faits sont les suivants : « au premier départ, tout fonctionnait parfaitement, j’avais un sentiment incroyablement bon, comme je l’ai eu pendant tout le week-end. Seul le pneu avant est devenu un peu trop chaud. C’est pourquoi nous l’avons échangé. En tout cas, tout a bien fonctionné, j’ai pu être rapide et tout contrôler ». Un bonheur qui a duré trois tours, moment où Pedrosa a chuté, laissant sa KTM pleine piste qui a été percuté par Savadori sur son Aprilia. Le drapeau rouge ne pouvait être que brandi… « Nous avons recommencé. Nous avons donc changé les deux pneus : le composé dur à l’avant, ce qui n’était qu’un avantage, et toujours le même composé soft à l’arrière. Mais malheureusement, j’ai remarqué très rapidement que le pneu arrière ne fonctionnait pas comme le premier », a déclaré Bagnaia.
Bagnaia : « je sais juste que j’ai eu l’opportunité de me battre pour la victoire dans la première course et non dans la seconde »
« Je ne veux pas blâmer le pneu car sinon il semblerait que je cherche des excuses, mais il était assez clair que quelque chose n’allait pas dans la deuxième course », a souligné l’Italien de 24 ans. « Mais c’est comme ça que ça s’est passé. J’ai essayé de limiter les dégâts ». Il ajoute, comme s’il voulait bien se faire comprendre : « je sais juste que j’ai eu l’opportunité de me battre pour la victoire dans la première course et non dans la seconde. La seule chose qui a radicalement changé était la prise le changement des pneus. Donc je pense qu’il y a quelque chose qui n’a pas fonctionné ».
Et maintenant ? « 47 points, c’était beaucoup. Maintenant, il y en a plus de 50, ce qui rend la tâche encore plus difficile », explique Pecco au sujet du championnat et de son écart sur Quartararo. « Il faut en tirer le meilleur parti et essayer de rattraper son retard. Ce sera certainement difficile, même si on arrive toujours avant lui… Mais quand même, il faut essayer ». Et il retentera au même endroit dès le week-end prochain.
MotoGP Styrie J3 : classement
Crédit classement motogp.com