Dani Pedrosa est tout sauf ridicule en effectuant sa pige du Grand Prix de Styrie. Le pilote test KTM a démontré que, malgré une période d’un peu plus de deux ans passée hors de toute compétition, il n’avait rien perdu de sa vitesse et que son travail sur la RC16 a été sérieux. Sur ce plan, il n’y a qu’à comparer avec Cal Crutchlow dont la souffrance à s’y remettre depuis seulement quelques mois montre à quel point rien n’est fait chez Yamaha. On ne fera pas non plus un parallèle avec l’ancien rival Valentino Rossi mais on ne peut nier que la quatorzième place de Titanium a une haute valeur ajoutée…
Et d’autant plus qu’il est aussi le second des quatre autres pilotes KTM en lice. « Aujourd’hui, c’était comme une longue séance de qualification, du moins d’un point de vue mental » a avoué Dani Pedrosa, qui a ajouté : « le matin j’ai eu de bonnes sensations, puis nous nous sommes concentrés sur les FP4. Et du coup, il était un peu difficile de penser passer en Q2. Le fait est qu’aujourd’hui c’est important de faire un tour parfait, mais c’était difficile de tout mettre ensemble. Le freinage, l’accélération. Il y a encore la course à faire, mais j’ai déjà vu ce que je voulais. J’ai une image claire de ce qu’il faut faire ».
On rappellera que Pedrosa est ici pour avoir une confirmation sur le développement de la KTM, comme l’exige son rôle de pilote d’essai après son départ de la scène en tant que pilote régulier. « Je ne regrette pas d’avoir arrêté et j’ai été heureux de constater que ma vitesse est toujours là. Cependant, je ne me sens pas encore prêt à commenter : je dois encore faire quelques analyses avec l’équipe, plus tard je pourrai porter des jugements plus appropriés. D’une certaine manière, c’était une surprise pour moi aussi d’aller si bien ».
« Je ne me sens pas comme un pilote parmi eux, mais un étranger qui est ici en tant qu’observateur » confesse l’Espagnol, qui ajoute un commentaire intéressant : « le samedi est un sprint, vous ne travaillez pas sur le réglage de la moto, vous travaillez à mettre le plus de gars possible derrière vous. Vous ne travaillez que pour être en tête du classement. Personnellement, je n’aime pas ça, mais c’est comme ça ».
Pedrosa : « je n’ai pas roulé sous la pluie depuis deux ans »
Il reste maintenant le dimanche à faire, avec la pluie comme menace… « Je ne sais pas à quoi m’attendre du Grand Prix. J’aurais espéré aller en Q2. Le Grand Prix devrait être humide, une situation dans laquelle j’ai souvent été à l’aise, mais je n’ai pas roulé sous la pluie depuis deux ans ».
Dani Pedrosa partira de la cinquième ligne, entre Rins et Pol Espargarò. Il termine : « la pression dépend de la façon dont vous la gérez. Et puis il y a la pression qui est mauvaise et la pression qui est bonne parce qu’elle vous pousse. Dans mon cas, je n’en ressens aucune. J’espère prendre un bon départ, mais là aussi… ce sera la première fois que nous adopterons le dispositif holeshot » …
MotoGP Styrie J2 : qualifications
Crédit classement motogp.com