Ce n’est certainement pas comme ça que Miguel Oliveira imaginait sa rentrée dans la dernière partie de saison de MotoGP. Sur une bonne dynamique depuis le Mugello avec une KTM retrouvée, le Portugais comptait bien enfoncer le clou et se positionner définitivement comme un candidat au titre sur les terres de son employeur. Mais dès le vendredi la Styrie ne lui a pas souri…
C’est pourtant là qu’Oliveira a ouvert son compteur de victoires en MotoGP l’an passé. Cependant dès la FP1, tout est parti en vrille pour l’officiel en RC16. Victime d’un highside à vitesse réduite, il a été touché violemment au poignet, une blessure qui va le handicaper pendant au moins trois semaines… Bien qu’il n’ait subi qu’une minuscule fissure à la suite de son accident, Oliveira a été gravement touché par une ecchymose dans l’os et du liquide refoulé dans le poignet.
« Quand je me suis réveillé samedi matin, sur une échelle d’un à dix, j’ai eu mal à partir d’un dix clair« , a-t-il admis après les qualifications, qu’il a terminées à la 12e place. « Mais je prends des analgésiques puissants, je me drogue complètement« , a-t-il plaisanté. « En fait, cette blessure met trois semaines à guérir. La main doit être dans un bandage que je ne peux retirer que pour piloter. »
Malgré les analgésiques, la blessure lui a causé des problèmes en roulant, comme l’explique Oliveira : « je ne peux pas tenir correctement le guidon et donc je ne peux pas freiner comme d’habitude. J’essaie de compenser cela avec l’avant-bras et les triceps, mais cela ne me permet pas de piloter mentalement librement. Je dois d’abord m’habituer à cette nouvelle situation. »
Oliveira avoue un réglage minimum de l’antipatinage et non pas une panne
Malgré ça, Oliveira était le seul des cinq pilotes KTM à se qualifier pour la Q2 en MotoGP. Mais il n’a pas de grands espoirs pour la course de dimanche : « peut-être que la pluie m’aiderait un peu dans ma condition physique actuelle, mais je n’ai pas encore couru sur le mouillé ici. Il faudra donc attendre un peu pour voir ce qui se passe. »
Oliveira a également donné des détails samedi sur son highside au virage 3. La panne n’était pas un problème technique, mais une subtilité dans le réglage : « nous avons pensé que ce serait une bonne idée de n’activer l’antipatinage qu’à une certaine vitesse. Ce serait utile pour sortir plus rapidement d’un bac à graviers. Malheureusement, le virage 3 est l’un des virages les plus lents du tracé et j’étais donc à un km/h et demi en dessous de la limite que nous nous étions fixée pour l’intervention de l’antipatinage. »
Sans l’assistance électronique, le Portugais a été catapulté hors de sa selle lorsqu’il a attrapé le gaz. « Personne n’est à blâmer pour cet accident » termine sur motorsport-magazine le jeune marié qui, dans ce Grand Prix de Styrie, n’est pas à la noce.
MotoGP Styrie J2 : qualifications
Crédit classement motogp.com