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Stigefelt

Sous l’auvent Petronas Yamaha du MotoGP, Johan Stigefelt se dit que, décidément, en Grand Prix, rien n’est acquis. Le paddock est même un univers impitoyable pour une équipe indépendante, même si elle en a les moyens. Ainsi, Petronas a illuminé la grille de départ dès son arrivée avec le titre de meilleure structure indépendante, et lors de sa seconde campagne seulement, elle a écrasé le team officiel Yamaha par six victoires à une, en jouant le titre avec son duo de pilotes. L’un d’eux, Franco Morbidelli, est même le vice-champion en titre. Mais au vu de ce qui se passe cette saison, on ne peut pas dire que cela pèse beaucoup sur la destinée des couleurs malaisiennes qui ne sont même plus certaines d’avoir des pilotes en 2022…

Et en effet, avec le départ probable de Morbidelli vers la structure usine pour y retrouver un Quartararo qui n’en serait pas là si Razlan Razali et ses hommes ne lui avaient pas donné sa chance, puis après les refus de Razgatlioglu et de Gerloff de rejoindre les rangs, préférant de rester, certes sur une Yamaha, mais en WSBK, on ne sait qui aura les M1 Petronas l’an prochain. Et d’autant moins que la filière mise en place par les Malaisiens avec les canaux du Moto3 et du Moto2 est peuplée de pilotes qui n’arrivent pas à convaincre.

Avec le départ de Viñales, Morbidelli est attendu pour rejoindre l’équipe officielle, libérant ainsi son guidon Petronas tandis que de l’autre côté du box, on s’attend à ce que Valentino Rossi annonce sa retraite. Au bilan, c’est ce qui s’appelle vider les lieux… La situation n’est donc pas simple alors que tout souriait jusque-là. Il faut à présent tenir deux fronts car en plus de la succession à organiser, il faut sortir par le haut d’une année 2021 qui s’annonce comme la pire de la courte histoire Petronas en MotoGP.

En effet, ce n’est rien de dire qu’avec Valentino Rossi et Franco Morbidelli d’autres résultats étaient attendus chez Petronas SRT : un seul top 10 pour le Doctor, un podium en neuf courses pour l’italo-brésilien, tandis que l’ancien Fabio Quartararo est en tête du championnat. La perte du pilote français représente un coup dur pour l’équipe malaisienne, mais le changement était inévitable. Deux fois l’équipe de Razlan Razali s’est imposée comme meilleure équipe indépendante, mais il sera difficile de répéter la performance. Car Vale a toujours du mal avec la carcasse des Michelin tandis que frustré de toujours rouler avec une version 2019 de la M1, Morbidelli aurait accéléré le timing de l’opération au genou qui l’obligera à manquer au moins quatre courses après le forfait déjà constaté à Assen.

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Stigefelt : « vous ne travaillez pas dur seulement quand vous gagnez mais aussi quand vous perdez »

Côté résultats, Valentino Rossi avait donné bon espoir au Qatar avec une 4e place aux chronos, mais ce n’était qu’un feu de paille. Seulement 17 points ont été encaissés dans la première moitié du championnat MotoGP, des résultats qui le destinent a priori vers les adieux au championnat du monde. « Ce n’était pas un début de saison facile, nous nous attendions à des résultats un peu meilleurs » a reconnu Johan Stigefelt sur motogp.com. « Dans les coulisses, nous travaillons tous très dur et essayons de progresser. Nous le faisons aussi, mais peut-être ne le voyez-vous pas encore dans les résultats en piste. Vous ne travaillez pas dur seulement quand vous gagnez mais aussi quand vous perdez ».

L’arrivée de Valentino Rossi avait été imaginée différemment. Il n’était certes pas le pilote avec qui il fallait viser le titre mondial, mais les résultats sont décevants. Il continue d’avoir des problèmes avec ce pneu arrière que seul Fabio Quartararo peut utiliser. « Nous n’avons pas encore eu le week-end parfait », a ajouté le Suédois. « Nous avons eu quelques bonnes séances de qualification et de bonnes courses. Mais il n’y a pas eu de Grand Prix complet dans lequel nous nous sommes sentis forts tout le week-end ». Les meilleurs résultats sont vénus de Morbidelli avec le podium à Jerez et de la 4e place à Portimao, mais l’italo-brésilien sera absent après la reprise. Son retour est attendu en septembre. « Après avoir terminé deuxième l’année dernière, voir où nous en sommes maintenant n’est pas ce que l’équipe attend ou veut » termine Stigefelt.

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