Stefan Bradl a décidé de quitter les feux de la rampe du MotoGP, mais sa flamme continue de briller dans les coulisses du développement chez Honda. En 2024, l’as allemand a vécu une année de montagnes russes émotionnelles. Il a mis fin à une carrière de pilote ponctuée de hauts et de bas, mais avec un sentiment de soulagement d’abandonner le double rôle de bouclier et de joker pour Honda.
Malgré sa décision de ne plus courir en tant que pilote wild-card ou remplaçant, Stefan Bradl reste un acteur central dans le développement de Honda en MotoGP. Alors que HRC traverse une période difficile, Bradl joue un rôle essentiel dans la quête de compétitivité de la RC213V, particulièrement avec l’arrivée de Romano Albesiano comme nouveau directeur technique.
Bien que cette dernière course ait été émouvante, l’Allemand semble soulagé de se consacrer pleinement à son rôle de pilote d’essai, un domaine où son expertise est plus que jamais requise : « mon travail n’a pas été très réussi car je n’avais pas trop de choses sur lesquelles travailler, » a-t-il confié à motosan.es. Cependant, l’arrivée d’Albesiano, connu pour son succès avec Aprilia, a ravivé l’espoir : « c’est la première fois que Honda confie ce rôle de directeur technique à un Européen. Je vois cela comme un message clair qu’ils veulent aller de l’avant. »
Ces dernières années, le développement de la RC213V a été entravé par une communication inefficace et un manque d’innovation, selon Bradl. Honda, autrefois dominant, peine à suivre les avancées européennes en matière d’aérodynamisme et de dispositifs électroniques. L’expérience d’Albesiano pourrait être décisive : « nous avons besoin d’une communication plus directe et de rester calmes tout en travaillant aussi dur que possible, » affirme Bradl.
Il note également que le déplacement partiel des ressources vers l’Europe, comme l’a fait Yamaha, pourrait accélérer les progrès de Honda.
Stefan Bradl : « la motivation au sein de l’entreprise est très élevée »
Le HRC est conscient que le temps presse. Alors que des pilotes comme Aleix Espargaró et Takaaki Nakagami travaillent en étroite collaboration avec Bradl, l’attention est également tournée vers le nouveau règlement MotoGP prévu pour 2027, qui imposera une limite de cylindrée à 850 cc.
Ce changement pourrait remettre tous les constructeurs sur un pied d’égalité, offrant une opportunité unique pour Honda de rebondir. Bradl reste motivé par cet objectif à long terme : « la motivation au sein de l’entreprise est très élevée. Je pense que de cette façon, nous pourrons revenir plus forts. »
Depuis ses débuts avec Honda en 2012 chez LCR et son rôle de soutien à l’usine depuis 2018, Bradl a accumulé une immense expérience avec la RC213V. Alors qu’il aide désormais Romano Albesiano à redéfinir les priorités du HRC, son influence pourrait être cruciale pour ramener Honda au sommet du MotoGP.
Avec un mélange de détermination, d’innovation européenne et une vision à long terme, Honda a une chance de tourner la page et de retrouver sa gloire passée. Pour Bradl, ce nouveau chapitre marque une transition, mais il est clair qu’il reste aussi engagé que jamais dans la quête de succès pour le HRC.