Lors de leurs deux jours de test à Jerez, les protagonistes du WSBK avaient un compagnon de jeu de choix avec l’équipe test Honda toujours représenté par Stefan Bradl mais avec un encadrement différent. Des mutations internes salvatrices si l’on en croit les premières réactions du pilote allemand qui sent déjà la marque du nouvel arrivant Ken Kawauchi. Cependant, celui qui vient de Suzuki ne peut pas faire non plus de magie.
C’est un Stefan Bradl au discours un peu plus optimiste sur l’avenir du projet RC213V qui s’est exprimé au terme de ses deux jours d’essai à Jerez avec les collègues du WSBK. L’ancien Champion du Monde de Moto2 n’a jamais maché ses mots concernant l’implication de son employeur dans le développement d’une Honda qui ne fait pas honneur à ses ainées depuis trois ans maintenant. Mais cette fois on décèle une légère clarté au bout de ce long tunnel dans lequel s’est engouffré le train HRC, et elle vient des dernières attributions de poste dans l’organigramme.
On lit ainsi de Bradl sur Moto.it cette remarque : « avec Kawauchi, un vent nouveau souffle et les structures au Japon ont aussi un peu changé… Peut-être que le nouveau personnel apportera de nouvelles idées. Il se passe quelque chose… » assure-t-il avant d’ajouter : « nous réfléchissons maintenant à la manière de passer aux prochaines étapes. Avec Ramon Aurín, j’ai maintenant un nouveau chef d’équipe que je connais depuis longtemps. J’ai travaillé avec lui chez Repsol-Honda en 2019 lorsque j’ai remplacé Jorge Lorenzo pour quelques courses après sa blessure à la colonne vertébrale après le Grand Prix d’Assen ».
Stefan Bradl : « c’est le début de notre phase de récupération »
Reste que personne n’a de baguette magique pour bouleverser la donne en une incantation, une situation que Stefan Bradl tient aussi à rappeler, à maintenant dix jours du premier test officiel du MotoGP à Sepang : « nous n’allons pas faire de miracles, ni établir soudainement des records du tour et gagner. Le processus de remise sur les rails prendra du temps ». Il précise aussi : « c’est le début de notre phase de récupération. C’est certain qu’on doit s’améliorer ».
Une fois lancé, le pilote test Honda retrouve son franc-parler : « quelle devrait être l’ampleur des étapes à passer, personne ne le sait pour le moment. On ne sait pas non plus si cela est dû au châssis, au moteur, à l’électronique ou à l’aérodynamique… C’est un problème complexe que nous avons. Et dans une phase comme celle-là, vous devez trouver chaque pièce du puzzle et le constituer ». Puis il termine : « en tout cas je peux révéler que je roule avec un bras oscillant Kalex en aluminium et une ligne d’échappement Akrapovic ». C’est toujours ça de pris.
