Ce Grand Prix de Valence, qui sera la grande finale du MotoGP ce week-end, se jouera aussi sur les nerfs des pilotes en lice pour le titre mondial. A ce jeu, d’aucuns pensent que c’est Dovizioso qui a l’avantage. Parce qu’il n’a rien à perdre avec 21 points de retard sur un rival Márquez que l’on considère comme le grand favori. Sur sa valeur intrinsèque, sans aucun doute. Mais l’officiel Ducati est la surprise de l’année et a déjà gagné ses galons. La couronne mondiale serait une cerise sur le gâteau d’autant plus goûteuse qu’improbable. Marquez, lui est celui qui ne peut pas perdre. Et si le moral de l’officiel Honda était friable ?
Marc Márquez jouera à domicile et pour un quatrième sacre en MotoGP en cinq ans. Voilà qui vous pose un homme, qui le met dans une dimension telle qu’il semble inébranlable. Mais en face, si l’on a un CV moins reluisant, on n’est pas mal non plus. DesmoDovi est revenu de tout et a acquis sa position par sa seule volonté revue et corrigée après un travail introspectif poussé. A chaque fois qu’il a semblé battu pour le compte, il est revenu dans la course. Une vraie plaie !
De quoi perturber l’équipier de Dani Pedrosa, flamboyant sur la piste, déterminé dans ses manœuvres, mais aussi aux 25 chutes cette année ? Une 26ème en course, ce dimanche, et elle pourrait bien devenir la plus regrettée de sa déjà prolifique carrière… Une pression qu’il avoue parfois lui donner des insomnies…
« Je me réveille parfois la nuit, notamment quand les choses ne vont pas bien. Vous allez jusqu’à en rêver. Dans ce cas, je me réveille au milieu de la nuit. Le problème, c’est que quand vous commencez à trop tergiverser, vous pouvez rester éveillé pendant des heures. Alors j’essaie de me calmer pour que ça passe. Mais c’est parfois difficile d’oublier les problèmes qui vous hantent ». Le vainqueur du duel de Valence sera aussi celui qui aura su garder ses nerfs…