Il faudra s’y résigner, un zeste de mœurs de Formule 1 s’est enkysté dans le paddock du MotoGP. Reste à savoir si c’est un phénomène isolé ou si nous avons à faire là à un virus qui va contaminer durablement l’édifice. Cela dépendra sans doute des acteurs et des victimes à la fois. Et au vu du déroulé de ce premier épisode de cette nouvelle ère, il y a de quoi être inquiet… Cela étant dit, dans cette affaire de déflecteur Ducati, il y avait aussi des enjeux cachés. Que met à jour un Simone Battistella, manager de Dovizioso et qui vient, comme Massimo Rivola d’Aprilia, de l’automobile…
Il sait donc de quoi il parle et comme il gère les intérêts de DesmoDovi, il tient aussi à souligner qu’il ne faut pas qu’on lui fasse prendre des vessies pour des lanternes. Sur GPone, il élargit le champ de visions de la réclamation contre Ducati en mettant sous le verre grossissant les motivations du team Repsol Honda… « Honda a porté plainte contre Dovizioso et, si cela avait été accepté, il aurait été disqualifié. Si leur intention était d’obtenir des éclaircissements, ils auraient pu déposer une plainte contre Miller ou Petrucci, ce qui n’aurait eu aucune conséquence en termes de classement. C’est comme demander une pénalité à un juge, puis prétendre l’avoir fait uniquement pour savoir si une faute avait été commise et ne pas faire perdre l’équipe adverse ».
Il poursuit : « les clarifications sont demandées à la FIM ou au sein de la MSMA, lorsque vous déposez une plainte, vous voulez que votre adversaire soit pénalisé. Ensuite, une fois qu’elle a été rejetée, interjeter appel signifie engager une attaque frontale. Toutefois, il s’agit d’un comportement licite et loyal, puisqu’un responsable doit protéger les intérêts de son équipe et de ses sponsors ».
Car le MotoGP sera ainsi entré dans l’âge adulte… « Franchement, j’ai toujours été surpris qu’il n’y ait jamais eu de plaintes en MotoGP. Il est correct de contacter l’arbitre en cas de doute. Nous avons assisté à quelque chose de nouveau, mais c’est un processus naturel. Et maintenant, nous aurons besoin d’une période d’adaptation. Il est clair que les relations entre les constructeurs sont tendues, c’est la conséquence de tels mouvements agressifs. De plus, les relations entre les constructeurs et la FIM sont également tendues, car des attaques ont été lancées contre les insuffisances du secteur technique ».
Il faudra donc attendre et voir la suite. Quant à Battistella, il aura du travail cette année, puisqu’il est aussi le manager de Bautista, dont les victoires à répétition en Superbike sur une Ducati V4R agacent…
