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Le dicton dit « jamais deux sans trois » mais la troisième chute du weekend britannique a été particulièrement cruelle, venant mettre fin aux espoirs du pilote français qui s’était pourtant montré magistral dès le départ du Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone. Une occasion manquée qui fait reculer le pilote Pramac de la 3e à la 5e place du championnat.

Solide, très solide ! Telle a été la prestation de Johann Zarco sur le circuit britannique après une pause estivale apparemment bénéfique. Leader en FP1 et poleman sur la grille de départ, les deux chutes encaissées avant le départ du Grand Prix n’avaient entamé ni le moral ni le physique du pilote Pramac qui s’est élancé impeccablement à l’extinction des feux rouges, allant même jusqu’à prendre plusieurs longueurs d’avance dans le premier tour : du très beau boulot !

Du beau boulot qui s’est cependant réduit à néant au 5e tour, quand la Ducati GP 22 numéro 5 s’est couchée en perdant l’adhérence avant dans le virage 14.

 

 

Le Français analyse la situation en se focalisant sur son pneu avant, un médium, comme le vainqueur de l’épreuve Francesco Bagnaia, alors que Jack Miller, troisième, avait opté pour le tendre.

« Je n’ai pas eu de chance aujourd’hui. La température élevée m’a incité à prendre ce médium à l’avant, qui était un bon pneu puisque Pecco a gagné avec. Mais pour moi, c’est la cause de ma chute, parce qu’on a toujours un peu moins d’adhérence avec cette gomme. Je m’inquiétais trop pour prendre le tendre et de ne pas finir la course avec un bon rythme. En revanche, je connaissais plutôt bien le médium, et c’est pour ça que j’étais assez confiant et que les premiers tours ont été plutôt bons. Mais j’ai été surpris au virage 8 et je suis clairement déçu. Lors des essais, j’avais abordé ce virage beaucoup plus rapidement et j’étais resté sur la moto. Cette fois, c’était impossible. Le positif d’aujourd’hui, c’est ce sentiment que j’ai pu prendre pendant la course et comprendre encore plus ce pneu qui semble parfois un choix délicat car pour rien on peut être héros ou nul. C’est un peu difficile. »

« Mon départ était bon, et j’ai été surpris d’être devant au premier virage. Personne ne m’a attaqué sérieusement, et c’était agréable de mener la course. Je pensais qu’avec le pneu, les choses s’amélioraient à chaque tour. J’ai été très rapide pendant les deux premiers tours, puis j’ai un peu ralenti dans le troisième. J’avais un bon feeling et j’ai trouvé mon rythme. Mais comme je l’ai dit, j’ai été surpris parce que j’étais déjà passé beaucoup plus vite dans ce virage pendant les essais, en restant sur la moto, et cette fois cela n’a pas été possible. »

« D’entrée, j’ai attaqué pour prendre le large. Le 59.7, je suis assez content, et au deuxième tour j’ai fait un peu mieux, mais je crois que je ne prends pas tant d’avance que ça, en tout cas Miller me suivait bien. Après, je ne sais pas si j’avais déjà un petit gap ou pas avec les autres. Ce n’est que trois tours finalement ! Le fait de faire une petite erreur au troisième tour et de ralentir en 2’00.2, je me suis dit « c’est bon, maintenant j’ai pris un peu mes marques. Avec le 2’00.2, on n’attaque pas et je ne perds pas de place »… oui, il y avait moyen de se décontracter pour trouver son rythme.
J’ai vu que je ne pouvais pas lâcher les mecs tout de suite, mais je n’étais pas inquiet. »

Comme d’habitude, Johann Zarco retient le positif…

« Ça m’aide mieux à mieux comprendre cette limite du grip que le pneu avant donne parfois ou pas. Pecco est très sensible là-dessus, moi un peu moins, je suis beaucoup plus sensible sur le pneu arrière. Tout le monde a pris le dur parce qu’il faisait chaud mais ça avait du sens de passer sur le pneu médium à l’avant avec cette chaleur. Mais là, ça ne dépendait finalement pas vraiment d’une question de chaleur, mais plus de la piste, et vu mon style, le soft aurait été meilleur. »

« Au début, j’étais triste de ne pas avoir saisi ma chance. C’est difficile de tout mettre en place comme ça pour gagner. J’espère être de nouveau en bonne forme en Autriche. Ce que j’ai ressenti ce week-end, et surtout pendant la course, m’aide à progresser sur la Ducati et à avoir encore plus de sensations comme je le souhaite. »

« Je ne vais pas arrêter, je ne vais pas me démonter non plus. Le positif, c’est que j’ai pris des sensations intéressantes en course. Ça fait du bien de rouvrir de bonnes sensations pour continuer à viser haut. Il faut développer des choses et là, j’étais dans le game ! »

 

 

Résultats du Grand Prix de Grande-Bretagne MotoGP :

Crédit classement : MotoGP.com

 

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