La nouvelle coupe de cheveux, courte et rendant le personnage plus martial, n’aura pas rendu Franco Morbidelli plus méchant face au chrono à Silverstone. La relation entre l’italo-brésilien et sa Yamaha officielle reste platonique en termes de vélocité, le genre d’impasse évidente qui a convaincu Andrea Dovizioso d’arrêter les frais même avant le terme de cette campagne. Pour le vice-champion du monde 2020 MotoGP et ancien Champion du Monde Moto2, on n’en est pas encore là et d’abord parce que l’on ne se trouve pas au même stade de carrière. Ni avec le même contrat garantissant sa place jusqu’à fin 2023. Mais un pilote d’usine peut-il continuer à végéter ainsi jusque-là ?
La rentrée a eu lieu pour Franco Morbidelli comme pour le reste de ses collègues et rien n’a changé. Dans ce Grand Prix de Grande Bretagne, celui dont il faut rappeler qu’il est l’équipier de Fabio Quartararo n’a pas décollé de la 20è place durant les essais et à la fin des qualifications. Et comme il y a eu deux abandons sur chute lors de la course de Silverstone, avec Johann Zarco et Joan Mir, il a réussi en prendre la dernière place distribuant des points soit la 15è.
Le calvaire devrait donc durer pour celui qui est moralement soutenu par ses collègues de l’académie VR46 dont il est issu. Reste qu’au bilan, « Francky » a affiché un bon rythme, malgré un choix de pneumatiques inadapté. Il commente : « il y a eu des progrès ce week-end, notamment en course. J’ai pris un bon départ et j’ai ensuite réussi à maintenir un rythme décent. Le choix des pneus n’était pas le bon, mais je préfère ne pas me focaliser là-dessus ».
Franco Morbidelli : « je voulais simplement rouler et essayer des choses »
Car il a d’autres préoccupations : « je me suis concentré sur mon pilotage et mes réglages. Je savais que l’avant ne durerait pas et que l’arrière était le bon pour la course, mais je voulais tout garder comme c’était en essais libres pour pouvoir simplement rouler et essayer des choses. Je dois dire que le rythme quand les pneus étaient neufs était correct, rien de spectaculaire mais suffisant, donc c’est comme un pas en avant ».
Mais il en reste encore beaucoup avant d’être digne de sa combinaison officielle Yamaha : « notre problème est toujours le freinage. Il faut freiner très fort. Je ne peux pas le faire maintenant, mais je le répète : nous continuerons à travailler, nous continuerons à chercher et nous maintiendrons une attitude positive ». Et il termine : « il me manque une seconde. Nous devons continuer à moudre, continuer à pousser pour éliminer cette seconde quelque part ». Après douze Grands Prix, un total de 154 points séparent Morbidelli de son coéquipier en tête de tableau;
MotoGP Silverstone J3 : classement
Crédit classement motogp.com
