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Troisième à l’arrivée du Grand Prix de Grande-Bretagne MotoGP qui s’est déroulé sur le circuit de Silverstone, Brad Binder n’y a pas fait allusion durant la conférence de presse, tout simplement car il n’était pas au courant…

Mais pendant que le Sud-Africain répondait tranquillement aux questions des journalistes, son équipe Red Bull KTM Factory Racing était en train d’interroger les Commissaires FIM MotoGP pour savoir pourquoi Francesco Bagnaia n’avait pas été pénalisé suite à une sortie de piste dans le dernier tour.

Les hommes en orange, en décortiquant les images de la course, sont en effet persuadés que le pilote Ducati est passé dans le vert dans le virage 15 (Stowe) et qu’en conséquence on aurait dû lui infliger la pénalité (de 3 secondes ou d’une place, on n’a toujours pas bien compris) prévue dans ce cas, ce qui aurait pour effet de classer Brad Binder 2e et Francesco Bagnaia 5e, à un moment où le championnat est loin d’être fermé…

Le site Speedweek.com rapporte que Pit Beirer, le directeur de KTM Motorsport, aurait soupiré :  « Apparemment, nous combattons des moulins à vent ici ».

La scène cruciale : Bagnaia sur le green mais les capteurs n'ont pas signalé de contact

C’est une histoire une peu curieuse car, comme on vous l’a indiqué, les capteurs ne servent qu’à déclencher les caméras et aucunement à infliger automatiquement une sanction. Celle-ci est déterminée humainement après visionnage de plusieurs caméras, donc on ne comprend pas bien pourquoi les commissaires FIM MotoGP se seraient abrités derrière le mutisme d’un capteur, rien ne leur empêchant de visionner l’événement après coup.

D’un autre côté, il est évident que Francesco Bagnaia n’a pas gagné 1/1000 de seconde dans cette action, et si la règle est la règle et doit être respectée, nous pensions naïvement que nous aimions un sport, et non pas une guerre sur le tapis vert ! De quoi aurait eu un déclassement du pilote Ducati ? On imagine déjà les « c’est normal, c’est Red Bull, ils ont tous les droits » » et les «  c’est pour relancer le championnat » envahir les réseaux sociaux…

Mais…Mike Webb a déjà expliqué le principe : « Dans le premier tour, c’est facile de sortir, peut-être parce qu’on a été touché. Dans le cas où un coureur est expulsé et n’en profite pas, ce retrait ne compte pas dans le décompte des cinq erreurs. On regarde ensuite de près le virage 1, au départ. Si vous sortez des limites, vous ne pouvez pas gagner d’avantage. Tant que vous ne prenez pas un avantage injuste, il n’y a pas de pénalité. Au dernier tour, cependant, le décompte ne compte plus. Si vous sortez des limites et que cela affecte le résultat de la course, par exemple, vous vous battez contre un rival pour une position et vous ne gagnez ou ne perdez rien, et vous terminez devant lui, il y a une pénalité et vous perdez cette position. Enfin, si un pilote a ses rivaux les plus proches à plus d’une seconde et touche juste le « vert », sans en tirer un avantage, il n’y a pas de pénalité. Parce qu’il ne se bat pas directement. »

Sur le papier, Francesco Bagnaia était donc bien pénalisable, s’il était sorti sur le vert, preuve tangible à l’appui. Ce n’est pas le cas, puisqu’on doit pouvoir voir le vert entre le pneu et le vibreur pour pénaliser. Dans le cas contraire, le bénéfice du doute profite toujours au pilote.

Amis complotistes, passons à autre chose !

 

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