Ce dimanche 29 août 2021, Valentino Rossi a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Silverstone, au terme du Grand Prix de Grande-Bretagne MotoGP.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote italien qui a obtenu sa meilleure qualification de l’année, en 8e position, sur un tracé où il s’était élancé de la 2e position lors de la dernière édition.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Valentino Rossi sans la moindre mise en forme.
Valentino Rossi : « Je suis vraiment déçu !
Tout le weekend, je me suis senti bien sur la moto, je pouvais être
rapide dans les points techniques, j’étais compétitif. Nous savions
que le pneu arrière dur serait plus efficace pour nous, mais
aujourd’hui il faisait trop froid et nous avons été obligés de
partir avec le médium. Nous nous attendions donc avoir quelques
problèmes supplémentaires, mais pas comme ça.
J’ai pris un bon départ, enfin, et durant les premiers tours
j’étais dans le groupe, ce qui est important. J’étais plus ou moins
aux positions auxquelles je m’attendais à pouvoir me battre avec
mon rythme, à la huitième ou neuvième place, je pense, mais après
5-6 tours le pneu arrière s’est incroyablement dégradé du côté
droit et je n’avais plus d’adhérence. C’était comme si le pneu
avait brûlé et qu’ensuite la gomme avait perdu beaucoup de
performance. J’ai commencé à perdre 1, 2, 3 secondes par tour, et
j’ai essayé d’arriver à la fin mais j’étais très très lent. C’est
vraiment très dommage et je suis très triste parce que je voulais
essayer de faire un bon résultat ici, car j’aime le circuit et il y
avait une bonne ambiance avec beaucoup de fans autour de la piste.
Et en particulier parce que je me sentais bien avec la moto car
c’est une piste très rapide avec des endroits techniques. Durant le
week-end, j’ai toujours été compétitif et je voulais arriver dans
le top 10, mais c’est comme ça. »
Andrea Dovizioso va être votre coéquipier à partir de
Misano. Que pensez-vous que cela peut apporter à Yamaha
?
« Oui, je suis heureux d’avoir Dovi car il a beaucoup
d’expérience et il est très rapide. Et, en plus, particulièrement
parce que nous avons une bonne relation. Nous nous sommes toujours
battus ensemble depuis 2008, et je suis très heureux qu’il
revienne. Je pense qu’il peut aussi apporter des choses à Yamaha
pour améliorer la moto, et je suis heureux que nous soyons
coéquipiers. »
Nous avons vu aujourd’hui six motos différentes dans le
top six. Toutes les motos semblent très proches, donc que
faudrait-il à la Yamaha pour l’améliorer ?
« Notre
moto est généralement très conviviale avec le pilote. C’est une
bonne moto, avec une bonne tenue de route et une bonne agilité.
Mais nous souffrons avec le moteur : Le moteur est notre point
faible et nous perdons un peu en ligne droite comparé aux
meilleurs. Mais la Yamaha apparaît très compétitive avec
Quartararo. »
Y avait-il une chance de pouvoir utiliser le pneu
arrière dur aujourd’hui ?
« Malheureusement, non ! Malheureusement, aujourd’hui, il
n’était pas possible d’utiliser le dur car il n’y avait pas assez
de température pour que la gomme fonctionne. Je savais que ce
serait un peu plus difficile pour nous avec le médium car hier
j’avais été plus rapide avec le dur. Mais nous n’avons pas eu le
choix, nous devions courir avec le médium car il faisait très froid
aujourd’hui. »
Nous avons effectivement vu beaucoup de pilotes dont le
pneu arrière semblait comme brûlé sur le côté…
« Pas autant que le mien, c’est sûr ! »
Comment ça s’est passé ce weekend avec Jake Dixon
?
« Je pense qu’il a fait un bon travail car hier
il était en 2’00.8, ce qui est déjà un bon chrono. Il est bien sur
la moto et il la pilote déjà bien, donc c’est un weekend positif
pour lui. Et bien sûr, piloter la M1 est génial et c’est un rêve
pour un pilote Moto2. Je pense donc qu’il a utilisé son temps d’une
façon positive. »
En italien, Valentino Rossi a ensuite précisé les
problèmes rencontrés…
« Je voulais vraiment faire
bien sur cette piste, mais la vérité est que depuis mi-2019, nous
avons toujours le même problème : De toute évidence, nous faisons
trop travailler le pneu arrière. Nous avons tout fait, changé les
réglages, et j’ai changé mon style de pilotage, mais ça ne sert à
rien. Aujourd’hui, j’ai vu plus ou moins tous les pilotes, du
premier au dernier, je ne vois pas de différence entre ma façon de
piloter et la leur. Cette chose m’est arrivée 7 ou 8 fois : C’est
comme si l’arrière brûlait. Vous devez aller plus lentement,
jusqu’à deux secondes par tour, et vous ne pouvez plus prendre de
l’angle. Nous avons tout fait, nous avons utilisé une configuration
similaire à celle de Quartararo, et je ne fais pas de choses si
différentes des autres. C’est vrai que je suis un peu plus grand et
plus fin, mais je ne suis pas deux fois plus grand ! Nous essayons
de comprendre, nous regardons les données : Aux essais, je suis
parfois rapide, mais en course, je souffre. Chez Michelin, ils ne
nous disent rien de spécial. Ils vous disent : Quartararo gagne
avec les mêmes pneus… Nous devons donc résoudre le problème à
l’intérieur de l’équipe avec Yamaha. Nous avons fait beaucoup
d’analyses, et le pneu arrière chauffe plus. La vérité est que nous
sommes désespérés, nous ne savons pas de quel côté nous
tourner. »
Résultats du Grand Prix de Grande-Bretagne MotoGP :
Crédit classements : MotoGP.com