Ce dimanche 7 août 2022, Maverick Viñales a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Silverstone au terme du Grand Prix de Grande-Bretagne.
Dès le warm up, nous avions signalé qu’une Aprilia pouvait en cacher une
autre et, effectivement, Maverick Viñales a dignement pallié
aux souffrances d’Aleix Espargaró durant la course.
Un seul sentiment se dégage du Catalan actuellement: le bonheur
absolu !
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Maverick Viñales sans la moindre mise en forme, même si cela est est traduit de l’anglais.
Maverick Viñales : « J’ai essayé (de doubler) à deux tours de la fin car je me sentais très fort dans la dernière partie de course, mais d’une manière ou d’une autre Pecco a réussi à repasser devant moi et à fermer la porte. À partir de là, je n’avais aucune chance. J’ai élargi dans le virage 1 car j’ai perdu l’arrière, et j’ai alors regardé derrière pour m’assurer que Jack ne me double pas, puisque c’est un bon freineur. Aujourd’hui, nous devons être heureux car nous avons finalement montré un bon potentiel. À chaque fois je me sens mieux sur la moto et je sens que nous progressons. C’est la façon de faire : avec Aprilia, nous travaillons d’une façon fantastique et cela fait trois courses consécutives où nous pouvons être sur le podium. C’est le sujet : nous devons nous battre pour la course, et aujourd’hui nous l’avons fait. »
Dans quel domaine devez-vous encore vous améliorer
?
« Pour moi, c’est une question de temps. Je dois m’adapter à la
moto tant que je ne suis pas au maximum, et pas à pas je suis de
plus en plus proche de mon meilleur niveau. Nous devons donc
simplement rouler davantage et je suis maintenant très impatient
d’être en Autriche, car nous savons que c’est un bon circuit où
nous serons rapides. Nous continuons, nous travaillons très fort,
et nous avons une semaine pour nous rafraîchir et pour revenir plus
forts. »
C’est votre deuxième podium d’affilée, mais dans le
passé avez-vous eu un moment de doute au sujet d’Aprilia
?
« Jamais ! Je crois beaucoup dans ce projet. J’y
crois beaucoup et je crois beaucoup en moi-même, donc j’ai toujours
pensé que c’était une question de temps et une question de travail.
Nous savons que nous avons le potentiel pour être devant pour nous
battre pour la course, comme nous l’avons montré lors des courses
précédentes, et nous sommes concentrés sur nous-mêmes. Tant que je
ne suis pas au maximum avec la moto, avec le circuit, je continue
simplement à piloter, à y croire, pour être concentré sur les
bonnes choses. »
Pensez-vous que le départ, où vous vous êtes fait
enfermer par Fabio, vous a coûté la course ?
«
Absolument pas ! On n’a pas utilisé le start device à
l’arrière, et c’est pour ça que j’ai pris un départ normal. Et
quand Fabio a croisé ma trajectoire, j’ai dû fermer les gaz mais
c’est quelque chose de normal dans une course. J’aurais dû mieux
partir et ça se serait mieux passé. Mais quoi qu’il en soit, cela
n’a pas rendu ma course différente : j’ai pris mon rythme et j’ai
attendu d’être à 10 tours de la fin pour attaquer. Et cela a payé.
Je pense que j’aurais besoin d’un tour de plus (rires) mais bon, à
deux tours de la fin j’ai essayé vraiment fort et Pecco a été très
malin. Aujourd’hui, nous sommes deuxième mais nous devons être
heureux car il y a quelques courses nous étions 10e ou 12e. Nous
devons simplement continuer à piloter comme ça et à croire en la
confiance que nous avons actuellement à l’esprit. »
Vous dîtes que vous allez perdu l’arrière au virage 1 et
vous avez également élargi aux virages 7 et 8 : Est-ce parce que
vous étiez dans l’urgence ou à cause du pneu avant ?
« J’ai commencé à perdre l’arrière à quatre tours de la
fin parce que j’avais attaqué ! À dix tours de la fin,
j’ai commencé à tourner en 1’59, j’ai beaucoup forcé sur les pneus,
peut-être trop, mais c’est ce qu’il fallait faire. Ça a presque
fonctionné, donc il faut qu’on continue à essayer. »
Est-ce que l’atmosphère chez Aprilia vous aide à donner
le meilleur de vous-même par rapport à là où vous étiez avant
?
« Au final, l’atmosphère est très importante. Nous sommes
concentrés sur les bonnes choses sur cette piste et durant ce
weekend. C’est nouveau pour nous et ce n’est pas facile, c’est une
moto entièrement nouvelle et une nouvelle équipe pour moi : cela
demande du temps ! Mais nous avons fait une bonne base durant la
première partie de saison et il est maintenant temps de passer à
l’étape suivante. Ici, nous avons construit un peu plus et nous
construirons jusqu’à ce que nous soyons régulièrement aux premières
places. »
Luca Marini a dit que l’Aprilia préservait beaucoup plus
son pneu arrière que la Ducati : Est-ce la façon dont vous avez
développé l’Aprilia ?
« Aujourd’hui, le vainqueur
est sur une Ducati, aujourd’hui il était plus fort. J’ai vraiment
essayé fort. Bien sûr, il y a différentes choses à améliorer et je
peux également progresser dans mon pilotage de la moto, donc nous
savons que notre limite n’est pas là et que nous devons continuer à
travailler. Comme nous l’avons dit à de nombreuses reprises, c’est
un process. Nous le menons de la bonne façon, nous courons bien,
mais je veux passer à l’étape suivante. Pour franchir l’étape
suivante, vous devez être troisième, deuxième, et vous devez cette
régularité qui vous amène au point suivant.
J’avais une bonne motricité, honnêtement j’avais une bonne
motricité, davantage en fin de course qu’en début, donc ça veut
dire qu’on préserve plus longtemps les pneus. Nous devons
comprendre, et c’est une bonne course pour apprendre et pour
recueillir des données, car nous avons toujours été dans les trois
premiers durant ce week-end, et il est important de bien comprendre
ce que nous avons fait ce week-end afin de le transposer aux
prochains. D’une manière ou d’une autre, je me sens très fort et je
sens que nous sommes capables de le faire, et nous devons
travailler très dur. »
Vous êtes très heureux de cette deuxième place, mais
combien de temps cela va-t-il durer avant que vous en soyez déçu
?
« Vous savez, je suis heureux mais j’ai les yeux rivés sur la
victoire (rires) car nous y croyons beaucoup. Mais j’ai les pieds
sur terre : deuxième est un résultat fantastique pour nous. Nous
avons parcouru un long chemin et j’ai commencé la saison sans les
résultats auquel je m’attendais, mais peu à peu nous construisons
la bonne ambiance et la bonne confiance, et c’est ce que nous
recherchions. Avec Aprilia, nous travaillons de la bonne manière et
notre mentalité est de construire une équipe solide et une moto
solide pour se battre à chaque course, sur chaque circuit : pas
seulement sur une sorte de circuit. Et cela y ressemble ! Après le
test à Montmeló, quand j’ai trouvé un feeling un peu meilleur sur
la moto, je visais à faire un podium, donc je suis très heureux et
très satisfait du travail que nous faisons. »
Lors du dernier tour, vous n’aviez plus de pneus où vous
attaquiez très dur ?
« Honnêtement, je n’avais
plus beaucoup de pneus (rires). J’attaquais mais… Nous pouvons
améliorer. Nous pouvons améliorer, en particulier dans les derniers
tours, même si j’étais relativement fort et que je faisais des bons
chronos, mais il reste quand même de la marge pour améliorer. Je
suis donc heureux d’avoir été proche de la victoire, avec en plus
de la marge pour progresser. Je suis donc très heureux du résultat
et les pneus ont fonctionné de façon fantastique. Il faut
simplement que j’attaque davantage mais alors je pense que je
n’aurais pas pu préserver les pneus jusqu’à la fin. »
Vous dîtes que vous n’avez pas utilisé le start device
arrière : Est-ce parce que vous avez oublié ?
« Nous avons décidé avec l’équipe de seulement se servir de
l’avant, et au final, tout le monde s’en est servi, donc cela m’a
handicapé au départ. Mais je pense que le départ est la conséquence
du fait que Fabio a croisé ma trajectoire, plus que d’autre chose.
Et je pense que je me suis beaucoup battu durant la course : Je me
suis beaucoup battu avec Rins et beaucoup avec Martín. À chaque
fois que je voulais revenir sur l’avant, je ne le pouvais pas car
quelqu’un me doublait et je ne pouvais pas remonter rapidement vers
l’avant. J’y suis simplement arrivé trop tard. Mais c’est très bien
pour nous, et une bonne chose est que j’ai pu doubler en course. Et
puis, j’ai beaucoup apprécié, j’ai pris beaucoup de plaisir : quand
j’étais derrière Jack, j’ai commencé à rire (rires). A cause de
toutes ces choses de Pokemon, je riais. C’était amusant, c’était
une course amusante et j’ai pris énormément de plaisir. Vous savez,
quand vous pouvez prendre du plaisir alors que vous courez et que
vous êtes bien sur ce circuit, cela veut dire que vous en donnez
plus. C’était fantastique et je ne peux pas m’arrêter de rire
(rires). »
Vous aviez dit que les 10 premiers tours étaient les
plus importants en MotoGP : aujourd’hui, c’était peut-être les 10
derniers tours…
« C’est important, c’est très important ! Je pense que si
j’avais été premier ou deuxième lors des premiers tours, la course
aurait été très différente, car j’aurais pu établir le rythme que
je voulais faire dès le début, et j’aurais pu piloter plus vite.
Mais quoi qu’il en soit, et comme Pecco l’a dit, j’ai attaqué dans
les derniers tours et c’était très bien. Je me sens parfois à
nouveau très fort, et oui c’était important : Il était important de
se sentir fort à la fin de la course car cela vous encourage à
mieux faire les premiers tours. Mais au final, ici c’était
difficile car j’ai vu beaucoup de trafic. Ce n’est pas à cause du
mauvais départ, c’est parce que je me suis beaucoup battu : Je
doublais, ils me redoublaient à chaque fois. Pecco et Jack avaient
créé un gros écart dans les derniers tours, mais j’ai essayé. J’ai
essayé très fort et il n’y a rien à regretter. Nous sommes plus
qu’heureux d’être deuxième et nous essaierons encore plus fort la
prochaine fois. »
Résultats du Grand Prix de Grande-Bretagne MotoGP :
Crédit classement : MotoGP.com