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Bastianini Silverstone

La situation s’assombrit considérablement pour Enea Bastianini à Silverstone, encore plus que la météo britannique. Blessé par la moto de Luca Marini au Portugal lors du tout premier Sprint de l’histoire, celui qui rayonna en 2022 n’est plus que l’ombre de lui même depuis son retour au Mugello. Et si l’on pouvait mettre cela sur le compte de sa période de convalescence, la pause de six semaines ne joue pas en sa faveur au vu de sa stagnation. Pendant son absence, pilotes et machines ont progressé, et l’Italien en est parfaitement conscient. Grand perdant de ce début de saison, il s’est qualifié 13e, pas loin de la Q2, et a terminé à la même position.

« Nous devons encore trouver comment nous y mettre, certaines choses ne sont pas claires » confiait Enea Bastianini aux micros de GPOne. « Les qualifications ne se sont pas mal passées, même si j’ai raté la Q2 pour un dixième. » Le champion du monde Moto2 2020 relativise. «Je me suis amusé, et c’est vraiment dommage de ne pas avoir pu aborder le Sprint depuis une meilleure position. » Effectivement, la place sur la grille est absolument déterminante pour réussir sur le format court. Mais même avec une vitesse pas si mauvaise, Enea Bastianini n’a pu faire mieux que 13e, alors que quelques favoris étaient en grande difficulté, à l’image de son coéquipier Pecco Bagnaia. « Je ne peux pas dire que le Sprint s’est mal passé. J’aurais pu obtenir un meilleur résultat, mais j’ai eu un problème à l’avant » poursuivait-il.

 

 

Bien sûr, ceci est difficile à vivre pour quelqu’un qui a réellement explosé l’an dernier, qui pouvait regarder le champion du monde droit dans les yeux. « Ce n’est pas facile, mais j’essaie de le prendre bien. Physiquement, ça va, je n’ai plus d’excuses. Cela signifie qu’il y a un autre type de problème qu’il va falloir régler, je vais devoir m’adapter et changer mon style de pilotage par rapport à la moto. » Même prendre exemples sur ses – nombreux – « coéquipiers » n’est pas chose facile. « Ils ont tous des styles différents, à part Pecco, peut-être, c’est le seul avec qui je peux me comparer. Je pense qu’il faut davantage que je me concentre sur mes sensations plutôt que d’observer le travail des autres. » À vrai dire, il n’y a pas de manuel, pas d’instructions dans son cas précis. Mais l’on voit aussi, dans ces situations, les limites des pilotes, qui nous rappellent, parfois, qu’ils sont humains comme nous.

En revanche, le ciel devrait se dégager pour demain, ce qui est bon signe pour Enea Bastianini. Mais lui reste réalise. « Nous n’avons pas beaucoup roulé sur le sec, j’espère avoir du temps au warm-up. Nous sommes réalistes, mon objectif est de finir dans le top 10 » ajoutait-il. Triste situation pour un talent générationnel, mais l’on ne croît pas un instant qu’un grand homme comme lui, doublé d’un immense champion, puisse baisser les bras à un moment ou à un autre.

Pensez-vous que l’on peut revoir Enea Bastianini briller, et pourquoi pas dès demain à Silverstone si la piste est sèche ? Dites-le nous en commentaires !

Voici les résultats de la course Sprint à Silverstone : 

Silverstone

 

Crédit classement : motogp.com

Photo de couverture : Michelin Motorsport

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