Ce samedi 28 août 2021, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Silverstone, au terme de la deuxième journée du Grand Prix MotoGP de Grande-Bretagne lors de laquelle le pilote Pramac Racing s’est qualifié en 9e position.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français qui figure à la 4e place du championnat.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).
Johann Zarco : « La journée a été meilleure aujourd’hui. Malheureusement, il a été difficile d’aller beaucoup plus vite. J’ai été content de sortir de la Q1 et de faire un bon chrono dans cette séance. Je n’ai pas pu le refaire en Q2 car je ne voulais pas commettre la moindre erreur, et quand simplement vous avez une hésitation vous perdez immédiatement quelques dixièmes. Peut-être aurais-je pu attraper la deuxième ligne mais je n’aurais pas pu aller beaucoup plus vite. Le feeling était un peu meilleur aujourd’hui mais le mauvais départ d’hier ne m’a pas aidé à performer pour faire beaucoup mieux aujourd’hui. Au moins, nous avons recueilli quelques bonnes informations durant la FP4 qui, je l’espère, aideront pour la course demain. »
Le run que vous avez fait avec le pneu arrière dur
paraissait bon. Avez-vous pris votre décision pour demain
?
« Oui, je pense que je partirai avec le dur. Il
devrait faire un tout petit peu plus chaud demain, donc cela aidera
à prendre cette décision. Le feeling avec le dur était assez
intéressant, mais peut-être que, comme il m’a manqué globalement de
la vitesse ce weekend, nous pouvons avoir un peu moins de vitesse
que les autres mais avoir une meilleure moyenne. »
Vous dîtes que vous manquez de vitesse. Elle sorte de
barrière affrontez-vous ?
« Quand je dis qu’on manque de vitesse, comme ce matin où j’ai
manqué la Q2 mais seulement pour quelques dixièmes, et cet
après-midi le 1’59.2 en Q1, c’est encore une fois à quelques
dixièmes de la pole position d’Espargaró. Il est donc difficile de
dire s’il y a spécifiquement un domaine en retrait et d’autres
positifs, car c’est très proche. Mais c’est un sentiment général et
ce weekend j’ai peiné avec les mouvements de la moto en sortie de
virage. Et ici, c’est un endroit où vous avez besoin de la vitesse
de passage. Normalement, c’est un domaine où je suis fort mais là
je n’ai pas bien pu utiliser cette vitesse de passage car je me
bats un peu trop avec les mouvements. C’est pourquoi je peine
depuis hier. »
Avez-vous vu votre coéquipier réaliser 58.0 avant que ce
soit annulé, et qu’avez-vous pensé alors ?
« (Rires) J’y ai cru car Martín peut nous surprendre (rires).
Mais clairement, en voyant ce 58.0, j’ai pensé que j’étais une
seconde et demie plus lent et j’avais dû beaucoup attaquer pour
faire 59.5, donc je me suis demandé ce que je pouvais faire de
mieux pour gagner cette seconde et demie. Je ne peux pas dire que
cela m’a inquiété mais j’ai été très impressionné et j’y ai cru car
il peut avoir cette capacité. Puis j’ai compris et quand j’ai vu
l’annulation je me suis senti un peu mieux (rires). »
Malgré ta position sur la grille, te sens plus capable
de te mêler à la lutte devant ?
« J’espère !
J’espère parce que la course fait 19 ou 20 tours demain. De toute
façon, tout le monde sera un peu en difficulté. Il y a quand même
Fabio qui est vraiment au-dessus du lot. À voir. Il y a quand même
cette puissance de la Ducati qui aide vraiment pour pouvoir se
placer et dépasser. Donc il faut espérer faire de bonnes choses, et
le feeling sur le pneu Hard était intéressant. J’espère que ça, ça
va vraiment pouvoir m’apporter cette constance qui m’a manqué hier.
Aujourd’hui, elle était déjà un petit peu mieux, et qui dit
constance dit ensuite aisance. Donc oui, j’espère pouvoir être dans
le bon groupe demain. »
Est-ce que la Ducati demande davantage d’adaptation d’un
circuit sur l’autre que ce que tu as connu précédemment
?
« Non. Ça répond à peu près pareil tout le temps. Je sais
comment m’y adapter. C’est essayer d’aller au-delà et de peut-être
pouvoir changer des choses pour s’adapter autrement, qui ça m’a
créé des difficultés. Mais la moto a quand même un comportement qui
se répète souvent. Après, c’est vrai que parfois il y a des pneus
ou des conditions qui font qu’on est peut-être un peu plus sensible
que d’autres, mais ce n’est pas sûr. En tout cas, le comportement
se répète souvent. »
Tu comptais beaucoup sur l’Autriche reprendre des points
à Fabio. Ça ne s’est pas passé comme tu l’imaginais. Tu dis que
Fabio a quelque chose en plus et ça devient de plus en plus
compliqué pour ta conquête du titre. Est-ce que ça change ta façon
d’aborder la fin de saison ?
« Il faut que je me l’enlève de la tête parce que je me suis
mis trop de pression au début de l’été. Inconsciente ou consciente,
difficile à dire. J’ai voulu passer un cap en vitesse pour mieux
concurrencer Fabio, et le cap ne s’est passé aussi rapidement. Il
faut donc savoir prendre de la hauteur sur quoi viser. Après, je ne
veux pas dire qu’on perd espoir : Plein de choses peuvent se
passer. Mais Fabio arrive à maintenir son rang, et moi sur la phase
d’évolution que je m’estime, il y a besoin de plus de temps ou
d’analyse sur plein de choses. »
De quelle façon t’affectent les performances de ton
coéquipier Jorge Martín ? Ça te motive où tu prends un coup sur la
tête en apercevant que tu n’es plus le leader de la famille Ducati
?
« Non, pour ça, pas de souci. Ça peut toujours être une
motivation mais il ne faut pas oublier qu’il faut que je continue à
faire ce que je sais faire de mieux. Et ma technique demande une
adaptation plus longue. Jorge est fort pour ça, et de toute façon
on a un style différent. Mais pour ça, il n’y a pas d’inquiétudes
là-dessus et c’est même très bon qu’il soit si fort, qu’il ait déjà
gagné, mais clairement il faut que je sois malin pour ne pas perdre
le fil, parce que l’évolution est intéressante et les informations
que je peux donner la Ducati sont toujours vraiment
intéressantes. »
Avoir accès à ces datas, ça t’aide pour pouvoir faire
évoluer ton pilotage ?
« Oui, ça aide. Ça
aide mais finalement le copier/coller ne marche jamais trop au
terme de pilotage, et je ne parle même pas des réglages. Parce que
ça reste des styles différents, et mon style peut payer et c’est là
où il ne faut pas démordre de mes sensations qui sont souvent
bonnes et qui peuvent encore évoluer. »
Résultats de la Qualification 2 du Grand Prix de Grande-Bretagne MotoGP :
Résultats de la Qualification 1 du Grand Prix de Grande-Bretagne MotoGP :
Crédit classements : MotoGP.com