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Lors de la première conférence du Grand-Prix de Grande-Bretagne à Silverstone, Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team), Jorge Martin (Prima Pramac Racing) et Marco Bezzecchi (Mooney VR46 Racing Team) ont répondu aux diverses questions des journalistes.

Dernier vainqueur en date en terre anglaise et leader actuel du championnat, le pilote usine Ducati a dû passer par l’étape des questions traditionnelles avant d’être interrogé sur les spécificités de cette deuxième partie de saison…

Concernant la pause estivale…
« C’était super. Je me suis concentré pour avoir d’excellents sensations avec la cheville et j’en ai profité pour travailler dur afin de préparer la deuxième partie de la saison qui sera très difficile. J’ai pris trois jours de vacances avec ma petite amie, ma fiancée, et mon chien. Et j’ai été à Goodwood: c’est sûr, pour quelqu’un qui a une grande passion pour les sports mécaniques, les voitures et les motos, c’était peut-être le meilleur événement auquel j’ai jamais assisté. Nous nous sommes bien amusés, et une flûte de champagne est toujours agréable. »

Concernant une deuxième victoire consécutive à Silverstone…
« Je suis heureux de commencer la deuxième partie ici, c’est un circuit que plus ou moins tous les pilotes apprécient. J’aime le tracé et j’adore les circuits qui ont ce genre d’histoire. L’année dernière, le weekend n’a pas été très bien débuté, mais nous avons réussi à améliorer la situation et nous avons été compétitifs en course, alors nous verrons ce qu’il en est cette année. Il semble que les conditions météorologiques ne soient pas idéales en ce moment, mais c’est toujours comme ça à cet endroit, alors on verra bien. J’espère qu’il n’y aura pas de conditions mixtes et qu’il n’y aura que du sec ou du mouillé. »

Le meilleur Pecco est-il en train de s’exprimer ?
« Je ne sais pas, mais sincèrement, les trois dernières courses ont été excellentes. Nous avons eu un peu de malchance au Mans, avec l’accident avec Maverick, et à partir de là, nous nous sommes améliorés parce que j’avais besoin de plus de régularité. Nous avons travaillé pour cela, et nous y sommes parvenus parce que tous les weekends, à part au Mugello, nous avons eu un peu de mal le premier jour. A Assen et au Sachsenring, nous avons réussi à nous améliorer et à être compétitifs. Il est certain que nous nous sommes améliorés par rapport aux années précédentes et nous devons continuer ainsi. Nous devons être pleinement concentrés, course après course, pour démontrer que nous sommes compétitifs. »

L’un des grands changements de cette deuxième partie de saison est le nouveau format du weekend, avec un vendredi composé d’une session libre (FP1) de 45 minutes sans enjeu, et d’une séance d’une heure (P) déterminant directement le passage en Q2 ou pas. Pour Francesco Bagnaia qui figurait rarement aux avant-postes le vendredi, cela ne semble pas un problème…
« Pour moi, pour mon travail, cela ne changera rien car je ne considérais pas la FP1 comme une séance comptant pour la Q2. Je travaillais déjà pour la course sans mettre de pneus neufs et c’était ma stratégie, donc pour moi ce sera la même chose, mais il y aura moins de pression, ce qui est un grand changement. »

 A l’inverse, et sans aucune surprise (!), le pilote usine Ducati s’affiche clairement contre les sanctions pour le non-respect des règles concernant la pression minimum des pneus (1.88 à l’avant, 1.7 à l’arrière), en particulier avec le pneu avant…
« C’est un grand changement ! Pour  moi, c’est quelque chose qui changera la façon de faire les courses, car sincèrement la limite est un peu élevée, et il est facile de chuter si vous dépassez la limite. Et si vous ne voulez pas chuter, vous devez descendre (la pression), et si vous descendez trop bas, vous êtes pénalisé. C’est donc très difficile ! C’est la règle. Bien sûr, notre team étudie la façon de progresser et la façon de bien travailler avec cette pression, mais c’est quelque chose que vous ne pouvez pas contrôler depuis le box, c’est quelque chose que vous pouvez contrôler sur la moto. Car si vous partez devant et vous menez, à coup sûr votre pression sera basse, et si vous partez derrière, votre pression sera haute et il sera impossible de doubler. C’est quelque chose qui a été décidé pour la sécurité, mais ce n’est pas sûr. Cela changera beaucoup. »

Il précise… 
« Quand la pression monte au-dessus de la limite, plus de 2 bars, et il est très facile de monter à 2 bars, il commence à être très difficile d’arrêter la moto et de fermer les trajectoires. Si vous voulez être rapide, vous devez prendre des risques et vous devez chuter. Ou vous allez doucement. Quand vous êtes derrière quelqu’un vous pouvez clairement le voir. Durant ma course à Jerez, j’étais proche des gars qui me précédaient, et  j’ai dû les laisser partir pendant un ou deux tours pour faire baisser la pression, avant d’essayer à nouveau de doubler. J’étais toujours plus ou moins à la limite supérieure de la pression. Cela ne sera pas facile mais c’est comme ça. Nous en avons parlé de notre point de vue au sein de la commission de sécurité, et la décision a été prise de cette règle pour les pressions, donc nous devons nous adapter. »

« Je ne sais pas si je peux parler de la raison pour laquelle ils ont décidé d’imposer cette règle. C’est quelque chose pour la sécurité. Je ne pense pas que ce soit plus sûr, car sincèrement nous n’avons jamais eu de problème avec la pressions des pneus. A l’arrière, oui, une pression basse est clairement un avantage en termes de performance et d’adhérence. Mais à l’avant, vous ressentez différentes choses, mais 1.8/1.9 est le mieux possible, et si vous descendez en dessous la moto commencer à bouger, et si vous passez au-dessus la moto commence à bouger. Donc pour moi, je pense que ce n’est pas plus sûr. Mais ils ont décidé. Pour la course, c’est sûr : Si vous êtes derrière quelqu’un pendant trop de tours, car maintenant nous devons être 50% de la course au-dessus de la limite, donc si vous restez derrière quelqu’un 10 tours, peut-être que la pression du pneu monte, monte, monte, et vous commencez à perdre, car vous ne pouvez plus attaquer pareil. Nous devons donc nous habituer et comprendre de quelle façon améliorer notre pilotage quand la pression commence à monter, et comprendre, avec l’équipe et le box, si nous pouvons faire quelque chose pour prévenir ce genre de choses. »

Une chose semble certaine, devoir respecter la règle ne semble pas ravir le pilote Ducati. Mais cela changera-t-il vraiment le niveau de ses performances ? On aura la réponse bientôt.
En attendant, on n’a pas fini de parler de ce sujet dont nous vous avons fait part dès l’hiver dernier

 

 

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