En MotoGP, il y a les contrats officiels et ce qui se sait, mais dans le cas de Joan Mir avec Honda, il n’y a ni l’un ni l’autre et cela révèle un problème. Prenez le cas de son actuel équipier chez Suzuki, Alex Rins. Il a bousculé le protocole en annonçant bien avant le communiqué de Honda qu’il serait un pilote LCR en 2023 et 2024. De même, concernant Pol Espargaró, rien n’est encore signé cependant, chez KTM, on ne fait plus grand secret de son retour, ce que l’on confirme sous le manteau chez Tech3 qui le retrouvera à son tour. Une tendance qui devrait laisser la place à Joan Mir. Mais personne dans l’entourage du Champion du Monde 2020, et même chez l’intéressé lui-même, ne fait comprendre que cette issue est une formalité, comme dans les deux autres cas précités. Au contraire…
Quid de Joan Mir en 2023 et au-delà ? On aurait pensé que les cinq semaines de trêve estivale auraient suffi pour finaliser la décision et peaufiner une communication l’annonçant chez Repsol Honda. Un épilogue depuis longtemps promis par la rumeur qui est aujourd’hui une évidence puisque c’est la seule issue au vu de la situation prise en compte à Silverstone. Mais au lieu de ça, on en est au même point que depuis Assen…
Le futur ex-pilote Suzuki, et c’est la seule certitude puisque l’usine d’Hamamatsu tirera sa révérence du MotoGP à la fin de l’année, a déclaré : « je ne suis pas inquiet, mais je suis confiant, même si le contrat n’est pas encore arrivé. Si quelqu’un me veut pour l’année prochaine, il sait où me trouver. Sinon cela voudra dire que je resterai à la maison ». Une issue qui a été d’abord annoncée par son manager et qui est à présent répétée par le pilote.
Joan Mir peut-il rester à la maison en 2023 ?
Il y a donc un bras de fer, une pierre d’achoppement, un grain de sable qui bloque les événements qui devraient couler de source. A ce stade, il ne peut s’agir que d’une question d’argent. Un sujet qui concerne aussi et surtout Repsol sur lequel se pose aussi beaucoup de questions sur la poursuite de son aventure avec Honda qui parle depuis avec Petronas.
Sans doute est-ce la vraie raison de cette incertitude. Et au vu de la situation actuelle du marché, Joan Mir ne devrait peut-être pas être si sûr de lui en parlant de « rester à la maison » en étant convaincu de l’absurdité de la perspective. De jeunes pilotes n’attendent que ça pour sauter le pas, à des tarifs défiants toute concurrence.