Brad Binder est l’un des pilotes qui a impressionné les observateurs du MotoGP en se montrant en mesure de tirer le maximum de sa rétive KTM en course. S’offrant des remontées, alors que d’aucuns jurent, et jusqu’à son patron Pit Beirer, qu’on ne peut plus dépasser aujourd’hui dans la catégorie, le Sud-Africain a terminé deuxième en début de saison puis a terminé huit fois dans le top 8, ce qui lui vaut actuellement 93 points synonymes de sixième place au classement général provisoire. Avec une RC16, c’est déjà beaucoup, mais Brad Binder, avant de reprendre les hostilités à Silverstone avec le reste de ses collègues, glisse que le meilleur est peut-être à venir…
Et ce meilleur, ce ne serait pas pour 2023, comme le craint ouvertement le directeur d’Aprilia Racing Massimo Rivola qui s’attend à un V4 de feu sorti des ateliers de Mattighofen pour l’an prochain. C’est bien pour cette deuxième mi-temps de 2022. Brad Binder dit ainsi sur Speedweek : « je m’attends à faire un pas. Je m’attends à ce que nous soyons capables de nous battre au sommet dans la seconde moitié de l’année », souligne même le Champion du Monde Moto3 2016.
Il ajoute que cette embellie attendue ne trouvera pas seulement sa source dans la machine, mais aussi avec l’homme : « dans ma carrière, j’ai toujours été très rapide en seconde partie de saison. Je ne sais pas si ce sont les pistes », se demande Binder, « ou s’il me faut juste un peu de temps pour y arriver. Je ne sais pas, mais je pense que nous aurons une bien meilleure fin de saison ».
Brad Binder : « si je trouve deux dixièmes et demi sur moi et que la moto est deux dixièmes et demi plus rapide, alors cela peut faire une grande différence«
« Je crois que je peux continuer à m’améliorer, je crois aussi que j’ai encore beaucoup à apprendre dans la catégorie MotoGP. Mais ce qui est particulièrement spécial, c’est que le MotoGP est très serré », a précisé le frère ainé de Darryn Binder. « Je pense que je peux mieux me qualifier si la moto fait un pas en avant, fonctionne mieux avec des pneus neufs et s’harmonise avec un réservoir plein pour obtenir le maximum de performances » analyse-t-il. « C’est une combinaison des deux, la moto et moi. Nous devons devenir un peu plus forts, si nous pouvons faire cela, nous serons meilleurs ».
L’équipier de Miguel Oliveira que sera remplacé par Jack Miller en 2023 termine : « donc, si je trouve deux dixièmes et demi sur moi et que la moto est deux dixièmes et demi plus rapide, alors cela peut faire une grande différence. Je dois réaliser ce que je peux faire ou où je peux m’améliorer pour atteindre cette prochaine étape. Mais aussi proche que ce soit en MotoGP, ce n’est pas aussi facile qu’on pourrait le penser » assure le pilote de 26 ans.