Pendant le confinement, les anecdotes ont fusé lors d’entretiens sur les réseaux sociaux. Distillées par les teams managers, les anciens pilotes et ceux qui sont encore en fonction, elles ont porté un éclairage particulier sur des faits passés qui, parfois, continuent à façonner le présent. Un mouvement qui se poursuit bien que l’on puisse aujourd’hui vivre au grand air et que, dans une dizaine de jours, Jerez accueillera le paddock pour lancer la saison MotoGP. La preuve avec Sete Gibernau qui se souvient du Valentino Rossi de 2003, en mentionnant un trait de caractère bien particulier…
Sete Gibernau a aussi connu ses heures de gloire et elles ont été vécues au moment où il pilotait des Honda. Ensuite, ça s’est un peu gâté… Parmi ces bons moments, il y a eu l’année 2003, où il donnait le change à un certain Valentino Rossi, qui roulait dans le team officiel HRC. L’Espagnol était alors dans l’équipe satellite Gresini, meurtrie par la disparition de Daijiro Kato.
La concurrence était rude. Gibernau se rappelle ainsi d’un Grand Prix d’Allemagne où des évolutions étaient arrivées sur la moto : « nous avons atteint le Grand Prix avec trois victoires pour chacun et Honda a apporté des échappements spéciaux à Valentino Rossi pour faire la différence » commence l’Espagnol sur DAZN.
« Le meilleur de l’histoire c’est Marc Marquez »
« Il n’en voulait pas et quelqu’un chez Honda a décidé de me les donner. Lors de certaines séances d’essais, nous les avons mis et même s’ils faisaient beaucoup de bruit, j’ai vu qu’ils généraient beaucoup de traction et que les virages étaient meilleurs. Après la course, ils sont allés faire des tests et Valentino Rossi a fini par les utiliser toute la saison ».
Mais Gibernau se souvient surtout de l’ambiance générée par le Doctor : « Rossi doit générer de la haine contre le pilote avec lequel il est en compétition ». Et il en a su quelque chose ensuite… Une prédisposition d’esprit qui met aussi dans un contexte particulier la relation avec Marc Marquez. Sur ce dernier, Sete Gibernau a aussi une certitude : « Marc Marquez est un phénomène et en Espagne, on ne s’en rend pas compte. Pour moi, c’est le meilleur pilote de l’histoire ». Une dernière évaluation qui fera autant plaisir à Valentino Rossi que sa première certitude sur son caractère…