Sur le podcast Motorsport Republica, Scott Redding a encore frappé fort avec son franc-parler légendaire. Cette fois, il replonge dans son expérience au Superprestigio Dirt Track 2013, l’événement barcelonais qui réunissait les stars de la moto dans une ambiance explosive. Mais derrière le spectacle, Redding révèle une réalité bien moins romantique, pointant du doigt Marc Marquez et une préparation technique qui, selon lui, faussait le jeu.
Scott Redding a raconté une expérience marquante de sa participation au Superprestigio Dirt Track en 2013, où il a été choqué par l’équipement de certains pilotes, notamment Marc Marquez. Dans une interview sur le podcast Motorsport Republica, Redding a expliqué sa surprise en arrivant à l’événement.
« Il y a quelques années, j’ai participé au Superprestigio, en Espagne. À l’époque, je vivais en Espagne, alors je me suis dit : « Allez, je vais le faire ! », un peu de dirt track et j’en profite. Je suis arrivé à la première séance d’essais, j’ai regardé autour de moi et tout le monde était en liesse », a déclaré Redding, faisant référence à l’ambiance initiale de l’événement.
L’idée du Superprestigio était de garder les motos simples et proches de l’esprit du dirt track. Redding a ajouté : « j’ai regardé le règlement, qui disait en gros qu’on pouvait abaisser la fourche, retirer le garde-boue avant, utiliser des roues de 16 ou 17 pouces, percer un trou dans l’amortisseur arrière pour l’abaisser… des choses très basiques. Retirer le frein avant, des choses basiques. »
Mais ce qu’il a découvert sur place l’a perturbé : « j’arrive et je trouve des suspensions Öhlins à l’avant et à l’arrière, des contrôles de traction… et je me dis, c’est quoi ce bordel ? » Il a été particulièrement surpris de voir Marquez avec un équipement bien plus avancé que prévu : « Marc Marquez avait un moteur officiel HRC Supercross, on parle d’un moteur à 20 ou 30 000 euros, avec contrôle de traction. »
Scott Redding : « j’ai regardé Marc et j’ai dit : « il a un contrôle de traction sur cette moto, il joue avec les autres. » »
Redding a poursuivi en soulignant la différence évidente de niveau entre les pilotes : « j’ai regardé la course principale du bord de la piste, j’ai regardé Marc et j’ai dit : « Il a un contrôle de traction sur cette moto, il joue avec les autres. » En deux tours, il avait déjà pris le large. »
Le contraste était saisissant avec les autres compétiteurs, comme les Américains spécialisés en dirt track : « des pilotes très forts dans ce sport, venus avec des suspensions et des échappements modifiés, au guidon de motos d’origine. » Selon Redding, la performance de Marquez ruinait l’esprit de l’événement : « je pensais qu’il gâchait tout le plaisir. C’est pourquoi de plus en plus de gens ont décidé de ne pas venir, car c’était injuste. Je ne vais pas dépenser 50 000 euros pour tourner en rond pendant huit secondes. »
Redding a également payé le prix de sa participation en se blessant gravement : « je suis tombé lors d’une séance d’entraînement et je me suis cassé le sternum. Ensuite, j’ai fait quelques courses en prenant des analgésiques, je pensais que tout irait bien, mais quelqu’un m’a frappé et j’ai eu l’impression que je me fendais de l’intérieur, et je me suis dit ‘waouh, ça n’a pas l’air bon’. »
Avec ce récit, Redding ne se contente pas de balancer une anecdote croustillante : il dénonce une dérive technologique qui a terni la magie du Superprestigio, avec Marquez en symbole d’une domination écrasante. Un coup de gueule qui résonne encore.