La nouvelle année 2021 débute et, pour Joan Mir, elle sera celle où il sera la cible de tous ses collègues en MotoGP. C’est le revers de la médaille d’un Champion du Monde. Il va devoir défendre son titre et ainsi montrer qu’il n’a pas été le fruit de circonstances particulières marquées par une crise sanitaire et le forfait, durant toute la campagne, de celui à qui il succède, en l’occurrence Marc Marquez. Cette pression accompagnera Joan Mir durant ce millésime, et le vétéran Kevin Schwantz, qui en est passé par là, prévient que ce ne sera pas simple de cohabiter avec elle …
Joan Mir a déjà été Champion du Monde, et c’était en Moto3. Il connait donc ce que cela implique. Cependant, il n’a jamais eu à défendre son titre la saison suivante. Et c’est ce qu’il devra faire en 2021 en MotoGP. Une posture qui n’est pas si simple à assumer. Kevin Schwantz, titré en 1993, se souvient ainsi de sa saison 1994 … « Je ne sais pas si c’est parce qu’ils avaient mis le numéro 1 sur ma moto, mais c’était assez lourd à assumer. La moto s’est retrouvée par terre beaucoup plus qu’elle n’aurait dû », rappelle le champion du monde 500cc.
Schwantz alerte Mir : « gagner c’est dur, mais c’est encore plus difficile de rester devant »
« Avec la pression qui vient avec le numéro un, c’est beaucoup plus dur : maintenant, vous êtes le gars que tout le monde veut battre. J’en ai aussi parlé de ça à Wayne Rainey. Selon Wayne, le plus difficile est de gagner. Mais il est encore plus difficile, voire trois à quatre fois plus difficile, d’essayer de se maintenir devant ».
Avant le début de la saison 2020 raccourcie, presque personne n’avait Mir sur son radar. « Cela a complètement changé », souligne Schwantz. « Maintenant, Joan Mir est le Champion du Monde. « Je veux le numéro 1, c’est lui qui a gagné l’année dernière, donc je dois le battre ». C’est ainsi que tout le monde le voit à présent. Préparez-vous, mon ami, la pression va venir », prévient Kevin Schwantz dans un entretien à motogp.com.