La carrière d’un pilote ne tient souvent à pas grand-chose et, généralement, la recette de la réussite est d’être au bon endroit au bon moment. Sinon, on aura beau faire tout ce que l’on peut, on ne sera jamais vraiment reconnu à sa juste valeur, avec les résultats que l’on aurait pu espérer. Ce manque de chance et d’alignement des planètes, c’est un peu la fatalité d’un Andrea Dovizioso. Second de Marc Márquez au championnat au terme des trois dernières saisons, l’officiel Ducati semble impuissant à renverser la tendance. Le chez mécanicien de l’officiel Honda Santi Hernandez donne son sentiment sur ce sujet…
Andrea Dovizioso n’a pas la partie facile. En face de lui se dresse un Marc Márquez qui lui barre la route d’une carrière qui aurait été idéale sans lui. C’est mathématique : sans l’Espagnol, l’Italien serait un triple Champion du Monde consécutif. Et pourtant, son talent et sa légitimité sont parfois mis en doute, et même jusqu’à Ducati, quoi qu’en disent certains cadres.
Chez Honda, on observe d’autant plus DesmoDovi qu’il est passé un temps par la case Repsol, et qu’encore récemment, il a été en négociations avec la HRC, comme l’a avoué Alberto Puig. Comment est-il considéré chez les Japonais ? « Son malheur est d’avoir trouvé Márquez, comme ceux qui ont trouvé Rossi dans le passé… Il a fait des championnats exceptionnels, nous avons beaucoup appris de lui, en tant que pilote et en tant que meneur d’équipe. »
« Contre Marc, il ne s’est jamais satisfait, il ne s’est jamais épargné. Un grand respect pour lui et son équipe. Lorsqu’il est deuxième, Marc est toujours en colère, qu’il soit battu dans le dernier virage ou qu’il ait perdu pour 10 secondes… Mais la colère passe vite, il a appris que le championnat du monde ne peut pas être gagné en course », termine Santi Hernández.