MotoGP, Sachsenring J3, Frankie Carchedi, chef d’équipe de Marc Marquez : « après le contact avec Morbidelli, l’adrénaline a pris le dessus »

Marc Marquez a été largement salué pour sa performance au MotoGP allemand, où il a décroché un podium malgré une série d’obstacles douloureux. Le pilote Gresini Ducati a refusé un ajustement de dernière minute proposé par son équipe, préférant se battre avec une machine qui lui offrait plus de chances d’obtenir un bon résultat.

Vendredi, Marc Marquez a été victime d’un accident qui lui a causé une fracture au doigt et des douleurs aux côtes. De plus, une séance de qualification frustrante l’a relégué à la 13e place sur la grille de départ. Malgré cela, Marquez a terminé en P2, derrière Pecco Bagnaia, qui a profité de la chute de Jorge Martin alors qu’il était en tête.

Marc Marquez a également dû surmonter un contact avec Franco Morbidelli qui a brisé son écran et gonflé son airbag. « L’adrénaline a pris le dessus. Il a réalisé son premier secteur le plus rapide du week-end sans pare-brise, sans protection contre le vent », a déclaré Frankie Carchedi, le chef d’équipe de Marc Marquez, à TNT Sports.

Carchedi a rendu hommage à un week-end unique pour Marquez : « c’est un euphémisme. De toute ma vie, je n’ai jamais vécu un week-end comme celui-ci. On fait toujours un plan – combien de tours on va faire, quelle moto on va utiliser. On aurait aussi bien pu ne pas s’en soucier ! Parce que rien ne s’est passé comme prévu ! Nous avons eu un problème technique. Nous avons dû utiliser l’autre moto. Samedi, nous avons tout préparé au cas où il sortirait, ce dont nous n’étions sûrs qu’à la dernière seconde. C’était en quelque sorte un bonus. Aucun plan n’a fonctionné. »

Sylvain Guintoli : « le contact avec Morbidelli a enflammé Marc Marquez, il a pris tous les risques »

Carchedi a ajouté : « en qualifications, nous avons eu un problème technique avec une moto, nous avons dû sauter sur une autre, puis le trafic… Hier, il a eu des difficultés dans le secteur 1, les deux virages droits, où il a eu des problèmes avec ses côtes. Ce matin, on ne fait pas habituellement de réglages sur une moto en cas de blessure. Mais on a essayé de la rendre plus agile pour l’aider. Cela a aidé à résoudre son problème. Mais il a dit ‘non’ ».

Il poursuit : « notre base pour la FP1 était celle avec laquelle il avait commencé la course, et il a juste serré les dents. Nous avons juste parlé de terminer et de prendre autant de points que possible. C’est tellement difficile de dépasser. Heureusement, là où Marc était fort, et nous étions forts, c’était dans le dernier secteur. Il a réalisé son secteur 1 le plus rapide de tout le week-end dans le dernier tour. »

Sylvain Guintoli a expliqué sur crash.net l’impact du gonflage d’un airbag : « ça lui a fait très mal aux côtes. Ça se dégonfle, mais ça prend du temps. Quand ça se déclenche, c’est vraiment inconfortable. Ça fait mal. L’airbag gonflé est sur vos bras, vos flancs, votre dos, tout semble super serré et vous ne pouvez pas respirer. Le contact avec Morbidelli l’a enflammé, il a pris tous les risques et s’en est moqué. »

Guintoli a ajouté : « il n’y a pas d’abandon possible. Tout ce qui aurait pu mal se passer s’est mal passé : de multiples problèmes techniques, un accident, une blessure, le trafic en piste, il n’a pas pu atteindre la Q2, alors qu’il était parti de la 13e place. Malgré tout cela, il ne faut pas abandonner. Il faut juste attaquer tout le temps. »

Cependant, c’était la première fois en neuf Grands Prix MotoGP que Marc Marquez participait au Sachsenring qu’il ne parvenait pas à gagner. Il est actuellement troisième au classement MotoGP, à 58 points du nouveau leader, Pecco Bagnaia.

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