La première journée du Grand Prix d’Allemagne au Sachsenring a été particulièrement éprouvante pour Joan Mir, pilote d’usine Honda. Après une série de déboires récents, notamment une chute à Assen, Mir a de nouveau été confronté à des défis de taille sur le circuit allemand.
La matinée avait pourtant commencé de manière relativement sereine pour Mir, qui a terminé à la 21e place lors des essais libres, juste derrière son compagnon de marque Stefan Bradl. Mais l’après-midi, lors de la séance de qualification cruciale pour déterminer les meilleures positions de départ, le Majorquin a rapidement vu ses espoirs s’effondrer. Très tôt dans la session, il a perdu le contrôle de sa RC213V, plongeant la moto numéro 36 dans le gravier.
Furieux, Joan Mir a été vu en train de gesticuler autour de sa moto, visiblement en colère. Après les qualifications, il n’a pas caché son exaspération : « étais-je excité ? J’étais très en colère – et je le suis toujours. Ce qui m’énerve complètement, c’est que nous sommes à environ 1,5 seconde du rythme par tour et que je tombe toujours de la moto. Comment est-ce possible ? »
Mir a identifié un problème récurrent avec sa Honda : « les pilotes Honda souffrent énormément du manque de volonté de la moto à entrer dans les virages. Cela se produit lorsque vous devez tourner pendant la phase de freinage. Ici, au Sachsenring, c’est drastique dans trois virages : virages 1, 3 et 12. Nos techniciens connaissent le problème et travaillent sur une solution, mais la solution n’est pas encore là. »
Joan Mir : « le réglage de la deuxième moto était tellement mauvais que je n’ai même pas essayé de le pousser. Cela n’aurait servi à rien »
Après sa chute, Mir a tenté de continuer avec une deuxième machine, mais les réglages étaient tellement mauvais qu’il n’a même pas essayé de pousser la moto à ses limites. « Nous avions préparé un nouveau cadre pour les essais. C’était un peu risqué, mais j’étais de bonne humeur pour essayer. Puis l’accident s’est produit et la moto était malheureusement tellement en lambeaux que je ne pouvais plus rouler sur la piste avec. J’ai donc essayé la deuxième machine. Ici, le réglage était tellement mauvais que je n’ai même pas essayé de le pousser. Cela n’aurait servi à rien. »
Malgré les difficultés rencontrées, Joan Mir reste optimiste quant à son avenir avec Honda. Sur le point de conclure un nouvel accord avec le constructeur japonais, il a ajouté : « une journée comme aujourd’hui, même si elle n’a pas été bonne, ne suffit pas à bouleverser mon attitude. »
L’Espagnol espère que les discussions avec les ingénieurs de Honda porteront leurs fruits et qu’il pourra trouver une configuration plus compétitive pour la course. En attendant, Mir continue de se battre pour améliorer ses performances et relever les défis qui se présentent à lui sur la piste.
MotoGP, Sachsenring J1 : chronos
