Valentino Rossi et consorts se sont prononcés au Portugal sur l’apparition des panneaux lumineux sur le bord de la piste de Portimao. Ils sont censés mieux informer les pilotes du régime de sécurité sous lequel est placé le tracé. Comme un fait exprès, il y a eu le cas concret de la Q2 portugaise en MotoGP avec des drapeaux jaunes non vus ayant entraîné des sanctions. Ce qui a alimenté les débats. Et affermi les avis.
L’idée des panneaux lumineux date de l’an dernier et elle ne concerne pas que les Grands Prix motos. C’est un principe qui doit s’imposer à tous les circuits en 2022. Il s’agit d’une démarche commune des deux fédérations des sports mécaniques que sont la FIM pour la moto et la FIA pour l’auto. Les deux autorités travaillent de concert pour préserver l’intégrité des pilotes.
La FIM et la FIA s’étaient déjà accordées sur des standards de peinture enrobant les côtés de la piste. Ceci afin que ces parties ne soient plus aussi glissantes qu’auparavant. Cette fois, on passe des couleurs aux lumières puisque dès 2022, les circuits qui accueillent les disciplines organisées par les deux fédérations devront se doter de panneaux lumineux communs pour garantir une meilleure sécurité.
A Portimao, le dispositif a été présenté, et on en a d’autant plus parlé qu’il y a quand même eu des problèmes de visibilité de drapeaux jaunes. « Les panneaux sont utiles », a affirmé Valentino Rossi. « Les MotoGP sont maintenant si rapides que le drapeau jaune est vraiment démodé. C’est très difficile de les voir. En Formule 1, nous avons vu que ces signaux lumineux sont d’une grande aide ».
Rossi : « c’est aussi une question d’argent »
Cependant, le neuf fois champion du monde a souligné : « c’est aussi une question d’argent. C’est cher parce que vous avez besoin de beaucoup de panneaux qui doivent aussi être grands, comme en Formule 1. L’idée avec les panneaux est bonne en soi, mais tout dépend de leur nombre et de leur taille ».
Après les qualifications MotoGP à Portimão, les drapeaux jaunes ont de nouveau été un sujet de conversation. La situation avec Pecco Bagnaia aurait-elle pu être évitée par un panneau lumineux ? « On aurait mieux vu un panneau que juste le drapeau jaune. Cependant, s’il avait seulement été placé sur la droite, comme le drapeau, cela aurait encore été difficile à voir », précise Rossi. « Il aurait fallu un panneau à gauche, car c’est un virage à gauche. Le pilote voit ce qui se trouve à gauche, pas à droite ».
Aleix Espargaró, l’officiel Aprilia éclaire aussi le sujet du panneau lumineux et des drapeaux du point de vue de la discipline du pilote : « les pilotes doivent aussi aider. Car il arrive souvent que vous voyiez les drapeaux jaunes, mais certains ne veulent pas les voir » …