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Schwantz

L’idée d’un Valentino Rossi qui voudrait s’arrêter après une carrière bien remplie, mais qui pourrait être contraint de continuer pour des raisons tant politique qu’économique, fait son chemin. Un scénario commandé par un accord entre son enseigne VR46 et un prince saoudien qui signale qu’en payant l’orchestre, il choisit la musique. Et il veut voir l’icône jouer pour lui. Une situation qui interpelle l’ancien Champion du Monde Kevin Schwantz qui se souvient de sa propre fin de carrière pour mieux signaler que se forcer ainsi sur une moto de Grand Prix n’est pas sans danger.

Quid de Valentino Rossi en 2022, année où il fêtera ses 43 ans ? Le nonuple Champion du Monde a juré que les résultats parleraient pour lui. Justement, quels sont-ils ? Valentino n’est pas monté sur le podium depuis un an. Sa dernière place dans le top 10 remonte à septembre à Misano. L’année dernière, Vale a terminé 15e du championnat, et actuellement, il est 19e du classement général provisoire. Par ailleurs, il a remporté son dernier titre il y a douze ans.

A la somme de ces éléments, la retraite bien méritée semble s’imposer. Une tendance que Kevin Schwantz adoube : « il est difficile de regarder Valentino maintenant, dans les positions où il se trouve aujourd’hui, où il se qualifie et dans les dernières positions et voir où il termine. Il n’a jamais été aussi loin de toute sa carrière. Tout cela semble assez dangereux ». Pour se faire comprendre, le Texan précise : « non seulement il n’est pas compétitif mais il chute si souvent… Ces chutes ne lui ressemblent pas du tout ».

Sur Speedweek, Kevin Schwantz se souvient de cet instant où il s’est aussi retrouvé à la croisée des chemins. Il fait cette confidence d’un voyage en avion en 1995 qui aurait décidé de tout… « À l’époque, j’avais terminé 5e, 4e et 6e dans les trois premières courses à Eastern Creek, Shah Alam et Suzuka. J’avais perdu entre 14 et 34 secondes sur le vainqueur. J’étais sur le vol de retour du Grand Prix du Japon, j’étais dans le même avion que Wayne Rainey, qui était alors chef d’équipe. Wayne et Kenny Roberts étaient en première classe, et mon père et moi étions en classe affaires derrière eux ».

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Schwantz : « peut-être qu’il s’arrêtera après le Grand Prix de Misano »

« Kenny est venu me voir pendant le vol. Il m’a demandé : ‘Viens en avant. Wayne veut te parler. » Wayne a tout de suite été clair : « Kevin, tu n’as plus de plaisir à piloter ! Tu peux te dire ce que tu veux. Mais tu as perdu le plaisir. La façon dont tu pilotes et tu déroules les courses, le groupe avec lequel tu te bats pendant les courses, tu ne peux pas en profiter. Si je te regarde aujourd’hui, ce n’est plus toi, ne me dis rien. Je peux regarder et me faire une opinion ».

Schwantz s’appuie sur cet épisode pour arriver à cette conclusion : « c’est exactement ce que je vois chez Valentino aujourd’hui. Dans de rares cas, il se qualifie près des dix premiers. Puis il se débat dans la course ». Et il termine : « peut-être qu’il s’arrêtera après le Grand Prix de Misano ». Une échéance symbolique car il y aura du public dans les gradins…

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