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La conférence de presse, en prologue du Grand Prix de Grande Bretagne qui va concentrer notre attention de week-end, a notamment été marquée par les cas de Lorenzo et de Zarco. Deux pilotes en mal de sensations sur leur nouvelle moto. Pour le Majorquin, comme pour le Français, le doute a corrodé à ce point le moral que l’idée de départ et de remise en cause s’est imposée. L’officiel Honda n’est pas allé au bout de cette démarche au contraire du pilote d’usine KTM. Valentino Rossi a commenté le cas Zarco en se remémorant sa période noire chez Ducati. Mais le Doctor avait, lui, prévu ses arrières…

Le fait que Johann Zarco mette fin à la coopération avec l’équipe d’usine KTM à la fin de la saison 2019 était également un sujet à l’ordre du jour de la conférence de presse ouvrant le Grand Prix de Grande Bretagne à Silverstone. Valentino Rossi et Cal Crutchlow ont vécu des expériences similaires et ont donné leur éclairage sur la position du Français.

Lorsque Valentino Rossi a quitté la Yamaha après la saison 2010, parce que les Japonais en pinçaient alors pour le jeune Jorge Lorenzo, il était parti chez Ducati. Une arrivée chez les rouges qui allait marquer une période noire dans sa carrière. Le Doctor est ensuite revenu chez Yamaha, au terme de deux saisons infructueuses.

Sur Yamaha, le double champion du monde de Moto2 a été salué comme le futur champion du MotoGP et il est monté à six reprises sur le podium lors de ses deux premières années avec Tech3. Avec la KTM, hélas, l’histoire est bien différente, à tel point que Johann Zarco a demandé à la direction de KTM, lors du week-end de Spielberg, de résilier le contrat à la fin de la saison. À l’origine, la collaboration devrait durer jusqu’à la fin de la saison 2020.

« Quand j’étais chez Ducati, je me sentais dans la même situation » a déclaré Rossi en Angleterre. « Il y avait de grandes attentes à l’époque, de l’extérieur, mais aussi de moi-même et de Ducati. Nous voulions être compétitifs et essayer de gagner. Malheureusement, je ne me sentais pas très bien avec la moto, surtout avec la roue avant. Peut-être que Zarco connait la même chose. Si vous êtes dans une telle situation, c’est très difficile. Vous perdez votre motivation et votre satisfaction. Normalement, vous pensez positif avant chaque course et vous croyez que vous pouvez bien vous battre. Tout à coup, vous voyez tout ce qui est négatif. Si vous n’aimez pas piloter, les choses deviendront beaucoup plus difficiles : aller en ville, parler à des journalistes, tout. Vous pouvez à peine dormir et vous traversez un tunnel ».

La star de Yamaha, âgée de 40 ans, continue : « quand je pilotais pour Ducati, je pensais souvent à l’arrêt. En fin de compte, ce fut une très bonne décision de ne pas abandonner. Si vous vous arrêtez et que vous n’avez pas de moto à piloter, vous pouvez facilement vous retirer du marché. J’ai fait de bonnes courses à ce moment-là et j’ai terminé sur le podium à Misano, mais c’était la bonne décision. Lorsque Zarco m’a appris cela, j’ai pensé qu’il avait une autre option pour l’année prochaine. Mais on dirait que ce n’est pas comme ça. De telles décisions sont difficiles et différentes pour tout le monde. Tout le monde se sent différent. S’il le souhaite, je pense qu’il reviendra bientôt avec une moto ».

Cal Crutchlow, qui n’était pas heureux non plus avec Ducati en 2014 et souhaitait rejoindre Honda, a ajouté : « quand j’ai quitté Ducati à l’époque, j’avais une autre option. Johann est coincé dans sa carrière maintenant, mais nous savons tous à quel point il est talentueux. Il est monté sur le podium et c’est un pilote très rapide. C’est un champion du monde. Partir sans avoir un autre emploi en vue est une situation désespérée. J’espère qu’il trouvera quelque chose qu’il aime. Si vous n’éprouvez plus de plaisir à faire des courses et vous vivez ça pendant une saison entière, vous connaissez une année difficile ».

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