Le MotoGP n’évalue pas encore très bien ce qu’il perdra lorsque Valentino Rossi ne sera plus là. Mais ce qui semble acquis, c’est qu’il y aura moins d’émotions. Car le Doctor en suscitait beaucoup, jusqu’à l’hystérie, ce qui l’a toujours surpris. Il revient sur cet aspect de sa prolifique carrière, en se rendant compte de son impact tout en s’en étonnant encore…
Valentino Rossi a certes un palmarès qui mérite à lui seul le respect, mais la valeur ajoutée de l’homme de Tavullia c’est qu’il a étendu la notoriété de la moto. Jusque dans les foyers lambdas, drainant ainsi une population et une génération que les Grands Prix motos n’auraient jamais vu sur ses gradins sans lui. Un aspect de son œuvre dont il peut légitimement se sentir fier : « je pense que la différence entre moi et tous les autres grands pilotes de l’histoire du MotoGP est la suivante : pour une raison quelconque, j’ai été capable de rapprocher beaucoup de gens de la course moto », a déclaré Rossi su Autosport. « Sans moi, ils ne connaissent pas le MotoGP ou les 125cc ou 250cc, surtout en Italie».
« J’ai donc fait quelque chose au début de ma carrière qui a suscité l’émotion des gens normaux et j’en suis très fier, car c’est quelque chose de vraiment spécial. Et l’autre côté est qu’il est plus difficile d’avoir une vie normale, parce que vous êtes toujours sous pression. Vous devez changer votre vie. Mais j’essaie toujours de la rendre aussi normale que possible, de ne pas changer beaucoup, et c’est comme ça. Ce n’est pas grave, j’en profite quand même » analyse-t-il.
Rossi : « c’est la chose la plus importante que j’ai faite dans ma carrière, avec les résultats »
« On dirait que, surtout en Italie, beaucoup de gens commencent à suivre les courses de moto pour me suivre, a ajouté Rossi. « C’est un peu comme ce qui s’est passé avec Alberto Tomba en ski. Donc, je pense que c’est la chose la plus importante que j’ai faite dans ma carrière, avec les résultats ».
Cet intérêt tourne aussi à l’affection et ce n’est le moindre des aspects qui interpelle le Doctor : « je ne sais pas pourquoi, sincèrement, mais je pense que je divertis beaucoup de gens le dimanche après-midi et que beaucoup de gens apprécient. Ils ont une ou deux heures pendant leur dimanche où ils ne pensent à rien et où ils aiment juste suivre mes courses ».
« Donc, je pense que c’est la meilleure chose. Maintenant les résultats ne sont pas fantastiques, mais tous les gens viennent vers moi. Certains pleurent, et pour moi c’est toujours une surprise parce que je dis « ne pleure pas, pourquoi tu pleures ? ». Mais c’est comme ça. Donc, je pense que c’est la plus grande émotion ». Avec celle à venir de sa dernière arrivée en MotoGP…