Après sa démonstration faite à Jerez pour enlever son neuvième Grand Prix d’Espagne de carrière synonyme de 113 concrétisations personnelles, Valentino Rossi est toujours sur son nuage. Le Doctor, à 37 ans, n’est pas blasé, loin s’en faut. Et il prévient : 2015 n’était pas sa dernière chance de décrocher un retentissant dixième titre mondial.
Le lendemain de son triomphe, Valentino Rossi est revenu sur les lieux de ses exploits pour des tests avec sa Yamaha. Un moment saisi par GPOne pour recueillir les dernières impressions de celui qui restera encore deux saisons supplémentaires avec la M1 : « cette course a été fantastique. Je me la suis repassée encore cinq ou six fois avant d’aller dormir et à chaque fois je l’ai trouvée de plus en plus belle. Une victoire, c’est toujours important, mais l’avoir en partant de la pole-position et après avoir mené durant toute la course, ça a encore plus de valeur ».
Intarissable, il poursuit : « notre secret aura été notre approche globale et tout le travail de fond qui nous a permis de progresser séance après séance ». La solution, aussi, aura sans doute été une meilleure sensibilité à la poignée des gaz car l’homme de Tavullia souffrait comme tout le monde du pneu arrière, son équipier y compris. Embrassant le champ de la victoire, le nonuple couronné se projette maintenant sur la suite : « c’est venu exactement au bon moment, après avoir perdu des points à Austin. Je vois deux explications à mon succès. D’abord, je suis bien avec cette M1 et les Michelin et ensuite je suis plus rapide que l’an dernier ».
Une dernière remarque étonnante alors que tout le plateau MotoGP est intrinsèquement plus lent depuis le changement de manufacturier. Mais l’Italien se comprend. C’est par rapport à ses adversaires directs qu’il est le plus rapide en ce moment. D’où cette conclusion en forme d’avertissement : « il y a aussi cette motivation supplémentaire issue de l’expérience de l’an passé. En 2015, j’ai mené le championnat dès la première course pour le perdre à la dernière. Je vais essayer de nouveau. Ce qui s’est passé sera toujours en moi mais j’ai lu par ci par là que j’avais manqué ma dernière chance d’être titré. Nous allons démontrer que c’est faux ».
Qui de Márquez ou de Lorenzo sera le plus dangereux ? « Je n’ai pas de préférence entre les deux à partir de moment où je finis devant eux. Ils sont du même niveau, à ceci près que Jorge a la même moto que moi. Lorenzo est très fort mais c’est Márquez qui a remporté jusque-là deux des quatre courses disputées ». Valentino Rossi pointe troisième du Championnat à 34 longueurs du leader Márquez et à sept points de son équipier et plus que jamais rival. La prochaine joute aura lieu au Mans, le 8 mai prochain.