La saison 2022 sera une grande première pour l’usine Aprilia qui est pourtant engagé en MotoGP depuis déjà cinq saisons. Et pour cause ; ce sera la première année où l’usine de Noale se présentera sous ses propres couleurs. Le temps de la compétition par procuration avec la structure Gresini est passé. Ce sera aussi une campagne qui suivra une précédente où la RS-GP a été vue sur son premier podium tandis qu’un pilote de pointe a rejoint ses rangs. Le directeur technique Romano Albesiano est convaincu que tous ces éléments sont autant de jalon vers le sommet.
Romano Albesiano est définitivement le directeur technique d’Aprilia en MotoGP. Une fonction qui est son cœur de métier et qu’il n’a plus à partager avec une autre tout aussi prenante : celle de team manager. Ce rôle revient désormais à Massimo Rivola qui va attaquer sa troisième année à ce poste : « il a apporté une nouvelle confiance à l’équipe. Il nous a montré la possibilité que nous puissions obtenir de bons résultats et c’était important pour libérer davantage de ressources dans l’entreprise » dit Albesiano.
L’autre recrue de ces derniers temps a été évidemment Maverick Viñales : « il va nous aider, j’en suis sûr. Mon ressenti me dit que ça va bien avec la machine. Il a une excellente relation avec Aleix et c’est toujours important dans une équipe. C’est un pilote de course passionné et j’ai hâte de travailler encore plus intensément avec lui ». L’Italien n’oublie cependant pas qu’avant l’officialisation de l’Espagnol, il y avait la possibilité de travailler avec Dovizioso : « ce fut un honneur de travailler avec lui. L’écoute de son analyse nous a aidés car cela aide parfois lorsque les pilotes d’autres fabricants décrivent leurs impressions. Ils ont des valeurs comparables et nous avons beaucoup appris de lui ».
Romano Albesiano : « il fallait amorcer une révolution, mais il ne faut pas faire ça tous les hivers«
Chez motogp.com, Albesiano parle aussi de l’évolution technique de sa moto : « il y a deux ans, nous avions le sentiment d’être coincés. Nous avons dû changer quelque chose pour suivre les autres équipes », explique-t-il. « Nous avons radicalement changé la structure du moteur au cours des deux dernières années. Avec l’ancienne version, il était plus difficile pour les pilotes de s’y habituer. Maintenant, nous avons trouvé le bon chemin ».
Cependant, il faut maintenant un peu de stabilité pour consolider tout ça : « il fallait amorcer une révolution, mais il ne faut pas faire ça tous les hivers. Nous avons maintenant une bonne base. Nous voulons nous améliorer davantage dans les domaines particuliers, mais éviter la révolution » termine Albesiano.