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L’usine Aprilia se situe à Noale qui se trouve depuis dimanche dans une zone rouge où la liberté de circulation des individus a été encadrée par décret… Ceci pour lutter contre la propagation d’un coronavirus particulièrement virulent dans la péninsule qui est l’endroit le plus touché en Europe… La marque du groupe Piaggio pourra-t-elle, dès lors, se rendre à Jerez pour des tests rendus possibles depuis que le lancement de la saison MotoGP a été repoussé à cause du même fléau ? Son directeur technique Romano Albesiano ne peut encore répondre à cette question. Mais il nous dit sur quoi on peut travailler en 30 jours sur une MotoGP et avoue que le « Holeshot » est un sujet sérieux sur la nouvelle RS-GP…

Romano Albesiano, comme tout le monde en MotoGP, a réorganisé son emploi du temps. Car la saison MotoGP, on le sait, ne peut être encore lancée : « ce mois d’arrêt est aussi une opportunité » avoue le directeur technique. « Du 18 au 20 mars nous serons à Jerez pour des tests avec Aleix Espargaró. » A condition que les effectifs puissent quitter Noale… Si cela se révèle possible, l’homme d’Aprilia Racing définit ainsi la situation : « c’est clairement une opportunité pour tout le monde, nous ne nous arrêterons pas. Je donne un exemple concret : nous avions déjà programmé des essais pour le Test Team à Jerez du 18 au 20 mars, mais maintenant c’est devenu un test dans lequel il y aura les pilotes officiels, ça a changé de visage. Nous avons déjà rapatrié une partie du matériel du Qatar pour cette raison. Il est également possible de corriger certains détails. »

Et de quel genre ? « Tout dépend des composants dont nous parlons. Par exemple, pour certaines parties du châssis, la production ne prend qu’une semaine, d’autres pour le moteur prennent 3 mois. Quelque chose peut être changé, mais pour la plupart des moteurs, il n’y a pas assez de temps. Cependant, d’autres tests peuvent être effectués, comme des travaux sur les cartographies électroniques et sur les composants déjà programmés mais qui seraient arrivés en retard pour la première course. »

 

 

Mais tout n’est pas non plus qu’opportunité… « Le coronavirus nous pose des difficultés pour effectuer des tests en soufflerie. Nous avons un programme aérodynamique très exigeant, mais nous avons du mal à le faire à cause du coronavirus. Nous faisons nos tests en Allemagne et nous avons du mal à les réaliser. » Il ajoute : «pour le moment, il n’y a eu ni ralentissement ni suspension avec nos fournisseurs. »

Il termine sur le cas du « Holeshot » qui est, rappelons-le, à son origine une aide au départ pour la moto, mais qui évolue vers d’autres opportunités, sous l’impulsion de Ducati…  « Nous travaillons sur un concept similaire, sinon identique, depuis un certain temps et nous espérons l’avoir bientôt sur la moto . La gestion de la hauteur du centre de gravité à volonté déplace la limite à différentes étapes, freinage, wheelie, et améliore probablement aussi l’aérodynamisme en ligne droite. Dans les simulations, ce n’est pas un système qui donne des avantages stratosphériques mais une petite chose qui aide. »

Cependant, sur GPOne, Romano Albesiano reconnait : « il faut toujours trouver un équilibre entre des systèmes trop complexes et le fait qu’une moto très simple, ayant trouvé son équilibre, puisse devenir imbattable. Il ne faut pas perdre de vue ce concept. Logiquement, tout le monde, nous y compris, est à la recherche du « gadget » qui peut donner un dixième de tour, mais c’est souvent dans la simplicité et l’équilibre d’une moto que réside sa compétitivité. »

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