Ce lundi ou au plus tard son lendemain, est attendu un verdict du côté de la Cour d’Appel de la FIM. La juridiction statuera sur une réclamation déposée contre Ducati par quatre constructeurs et plus particulièrement Aprilia. Bien que le patron des rouges Gigi Dall’Igna appuie plus du côté de Honda dans sa suspicion du meneur. En cause, le déflecteur mis sur le bras oscillant devant le pneu arrière la GP19, mais pas seulement. C’est aussi une remise en cause du fonctionnement général du contrôle technique en MotoGP…
Le désir qui ressort des différents commentaires est clair : à l’heure où, en MotoGP, la performance doit être recherchée dans les détails, il faut un contrôle rigoureux. Aprilia n’a de cesse d’insister sur ce point et, jusque-là, c‘était son nouveau directeur sportif Massimo Rivola qui martelait l’argument. Et pour cause : l’homme vient d’une Formule 1 où ce genre de crise est quasi quotidienne… Mais cette fois, c’est le directeur technique des RS-GP, Romano Albesiano qui prend le relais…
Lorsque l’on parle technique en MotoGP, on désigne Danny Aldridge, le seul à décider en la matière. Et c’est justement cette solitude qui poserait un problème… « Le fait est que le règlement actuel ne fixe que des principes généraux, pour ainsi dire, puis transfère la décision à une seule personne, le directeur technique, Danny Aldridge » rappelle Albesiano. « Je pense que nous devrions renforcer la structure, aider cette personne, appelée à décider des sujets les plus disparates et pouvant ne pas être parfaitement compétente sur toutes les questions ».
Aprilia ne veut donc pas accuser. Il veut aider… Car la situation serait celle-ci : « mon souhait est que l’on clarifie les choses. Soyons clairs sur ce qui peut être fait et sur ce qui ne peut pas être fait pour sortir de cette situation où celui qui force la main réussit à avoir plus d’avantages. Ce n’est pas bon ». Ducati appréciera…
Sur ce qui peut advenir, Albesiano termine sur InSella.it : « je serais surpris s’il était dit qu’une aile pourrait être placée là où auparavant on nous avait dit qu’elle ne pouvait pas l’être. Clairement, dans certaines conditions, cette solution garantit un avantage en termes de force d’appui et s’il est établi qu’elle peut être utilisée, elle devra être utilisée. Et on s’adaptera ».
