Valentino Rossi a été l’un de ceux qui ont refusé le combat avec la piste de Brno s’asséchant en prenant des gommes pour bitume sec. Ceux qui l’ont fait ont réussi à se poster en haut de la grille de départ. En fait, ils ne sont que deux, dont un qui a chuté avant le drapeau à damiers. Viñales a tenté en tant que pilote officiel. Rossi, lui, est resté en pneu pluie. Le voilà septième et meilleur des Yamaha. Il explique comment il en est arrivé là…
Marc Márquez a joué admirablement le panache. Mais Valentino Rossi a opté pour la sagesse. Le Doctor raconte ses folles quinze minutes de la Q2 de ce Grand Prix de la république Tchèque : « les conditions étaient très difficiles aujourd’hui, surtout lors des qualifications. Il fallait toujours penser à prendre les pneus pluie ou les slicks. Normalement, nous souffrons beaucoup avec la M1 dans ces conditions. Ce n’est pas si mal de finir à la 7ème place quand on considère la difficulté des conditions. J’avais espoir pour la deuxième ligne. Mais malheureusement, cela ne suffisait que pour la troisième ».
« Ce n’est pas fantastique » reconnait le quadra nonuple Champion du Monde. « Mais c’est meilleur que lors du dernier Grand Prix. Nous ne sommes pas si loin des hommes de tête. Et la météo pour dimanche est bonne, il fera sec et ensoleillé. J’espère que nous pourrons commencer un warm-up sec le matin. Comme tous les collègues, nous avons encore beaucoup de travail à faire en termes de réglage et de sélection des pneus ».
« Tout est ouvert pour les pneus. Surtout avec les pneus arrière, car après quelques tours, il commence à glisser sérieusement. Nous verrons… Heureusement, nous avons essayé les trois mélanges vendredi. Nous étions confiants à propos du pneu arrière dur car il était le bon choix pour la majorité des pilotes l’année dernière. Mais pour une raison quelconque, le pneu arrière ne fonctionne pas ici cette année, la gomme est peut-être trop froide » analyse l’équipier de Viñales, neuvième.
« Le pneu dur serait sûr pour les 21 tours de la course. Le médium commence à glisser même après quelques tours. Le Soft peut être une option. Le choix n’est pas facile C’est pourquoi, lors du warm-up, nous devons le tester pendant neuf ou dix tours de suite. Alors on en saura plus. S’il fait déjà chaud et sec à 9h40… ».
Rossi n’a pas vu le dernier tour Q2 fantastique de Marc Márquez. « Mais j’étais derrière Jack Miller, qui avait aussi des slicks. Il a très bien roulé avec, il est resté dans les trajectoires sèches et a été très courageux dans les endroits humides. Mais à la fin il est arrivé dans la dernière chicane et à nouveau la pluie tombait, alors il a chuté. Là, Márquez était déjà à l’arrivée… Jack aurait pu faire un bon tour, mais il n’aurait pas battu Márquez ».
Mais alors, pourquoi ne pas avoir tenté lui aussi le pari des slicks ? « il fallait être très courageux en Q2 avec ça… Mais notre M1 ne fonctionne pas bien dans ces conditions mitigées. Il est difficile de sentir la limite avec la Yamaha quand la piste n’est pas complètement sèche. J’ai pensé prendre des slicks. Mais malheureusement, c’était trop humide. Quand je suis arrivé au box, les slicks étaient prêts. Mais c’était trop tard pour moi. J’aurais pu faire seulement deux tours avec les nouvelles gommes. C’est pourquoi j’ai pris un nouveau pneu pluie arrière. C’était la bonne décision pour moi car je me suis amélioré en passant de la 11e à la 7e place ».
Les autres pilotes Yamaha sont classés dixième et douzième, avec Quartararo et Morbidelli.
MotoGP République Tchèque Brno J2 : chronos
1 | 93 | Marc MÁRQUEZ | Honda | 2’02.753 | ||
2 | 43 | Jack MILLER | Ducati | 2’05.277 | 2.524 | 2.524 |
3 | 5 | Johann ZARCO | KTM | 2’05.351 | 2.598 | 0.074 |
4 | 4 | Andrea DOVIZIOSO | Ducati | 2’05.590 | 2.837 | 0.239 |
5 | 44 | Pol ESPARGARÓ | KTM | 2’05.710 | 2.957 | 0.120 |
6 | 42 | Álex RINS | Suzuki | 2’06.172 | 3.419 | 0.462 |
7 | 46 | Valentino ROSSI | Yamaha | 2’06.233 | 3.480 | 0.061 |
8 | 9 | Danilo PETRUCCI | Ducati | 2’06.457 | 3.704 | 0.224 |
9 | 12 | Maverick VIÑALES | Yamaha | 2’06.626 | 3.873 | 0.169 |
10 | 20 | Fabio QUARTARARO | Yamaha | 2’06.648 | 3.895 | 0.022 |
11 | 35 | Cal CRUTCHLOW | Honda | 2’07.123 | 4.370 | 0.475 |
12 | 21 | Franco MORBIDELLI | Yamaha | 2’09.404 | 6.651 | 2.281 |
Q1 Results: | ||||||
Q2 | 5 | Johann ZARCO | KTM | 2’05.033 | ||
Q2 | 44 | Pol ESPARGARÓ | KTM | 2’05.053 | 0.020 | 0.020 |
13 | 30 | Takaaki NAKAGAMI | Honda | 2’05.265 | 0.232 | 0.212 |
14 | 63 | Francesco BAGNAIA | Ducati | 2’05.286 | 0.253 | 0.021 |
15 | 50 | Sylvain GUINTOLI | Suzuki | 2’05.551 | 0.518 | 0.265 |
16 | 88 | Miguel OLIVEIRA | KTM | 2’05.763 | 0.730 | 0.212 |
17 | 6 | Stefan BRADL | Honda | 2’05.974 | 0.941 | 0.211 |
18 | 41 | Aleix ESPARGARÓ | Aprilia | 2’06.284 | 1.251 | 0.310 |
19 | 36 | Joan MIR | Suzuki | 2’06.554 | 1.521 | 0.270 |
20 | 17 | Karel ABRAHAM | Ducati | 2’06.898 | 1.865 | 0.344 |
21 | 55 | Hafizh SYAHRIN | KTM | 2’07.155 | 2.122 | 0.257 |
22 | 53 | Tito RABAT | Ducati | 2’07.315 | 2.282 | 0.160 |
23 | 29 | Andrea IANNONE | Aprilia | 2’07.923 | 2.890 | 0.608 |