Pour bien comprendre la complexité du jeu d’équilibriste que le coronavirus impose aux responsables du MotoGP, voici le témoignage du promoteur d‘un Grand Prix d’Argentine qui a été reporté. Ce dernier était attendu pour les 17, 18 et 19 avril, mais il a déjà été repoussé. Gouverner, c’est prévoir dit l’adage et Carmelo Ezpeleta est l’homme de la situation, surtout si l’on compare avec une Formule 1 qui s’est obstinée au-delà du raisonnable à vouloir lancer sa saison en Australie, ce week-end. Un échec qui coûtera cher ainsi que le précise Orlando Terranova, promoteur du Grand Prix MotoGP argentin…
Actuellement, à cause de la pandémie du coronavirus qui replie le monde sur lui-même, être responsable d’un championnat du monde, c’est comme marcher sur une fine pellicule de glace couvrant le profond lac du quotidien.
Il faut donc faire les bons choix avec des éléments de réflexion qui sont la vérité du moment, mais qui peuvent être le mensonge du lendemain. Les intérêts économiques sont conséquents et une erreur peut se révéler rédhibitoire. Une situation expliquée par Orlando Terranova, promoteur d’un Grand d’Argentine repoussé : « suspendre un événement des heures ou des jours avant sa célébration, comme cela s’est produit avec le Grand Prix d’Australie de Formule 1 est une catastrophe économique dont vous ne vous remettez pas » lâche ainsi le responsable.
« C’est une des raisons pour lesquelles nous avons essayé d’anticiper les choses. Nous avons parlé à Carmelo Ezpeleta (PDG de Dorna) et lui avons dit qu’un événement sans public ne nous servirait pas. Et il l’a compris. » Termas de Rio Hondo est donc préservé. Pour la suite, le même Terranova a donné son avis aux micros de Campeones : « le plan qui est sur la table en ce moment est de commencer à Jerez le 3 mai, avec ou sans le public. Tout est prêt pour jouer la course sans public. En Argentine, ça pourra fonctionner parfaitement, car il devrait faire encore plus chaud qu’en avril. Dans d’autres endroits, comme Valence, je vois ça plus compliqué à cause du froid. » Ceci en partant du principe que la virulence du Covid-19 est plus forte lorsque les températures ambiantes sont plus douces.