Remy Gardner est passé de l’ombre à la lumière dans sa carrière de pilote de Grand Prix en une seule saison. Arrivé l’an passé en MotoGP auréolé du titre mondial acquis en Moto2, il semblait avoir fait l’essentiel pour durablement s’inscrire sur les tablettes KTM. Las ! La première campagne parmi l’élite effectuée au sein du team Tech3 s’est révélée être une telle catastrophe que la séparation tout juste cordiale était au bout du chemin. Depuis, chacun tâche d’oublier l’autre en étant heureux de ne plus être ensemble. Chez Tech3 passé au rouge GASGAS on a retrouvé le sourire, KTM la performance et Remy Gardner la joie de vivre. Mais pas la vitesse que l’on attendait de lui dès son arrivée en WSBK…
Sur ce plan, si Remy Gardner ne démérite pas vraiment, il n’est pas un souci pour le pilote officiel Yamaha de la spécialité Andrea Locatelli alors que, et c’est plus fâcheux, il se fait voler la vedette par son équipier Dominique Aegerter. A tel point qu’à la seule lecture des résultats enregistrés à ce stade de la saison dédiée à la discipline réservée aux machines issues de la série, ce n’est pas lui qui est envisagé comme le possible remplaçant Toprak Razgatlioglu à la fin de ce millésime. Mais bien le Suisse.
Mais ça ne fâche pas l’Australien qui semble avoir trouvé son milieu naturel en WSBK : « honnêtement, je suis très heureux d’être ici maintenant. Je profite du temps libre supplémentaire. Nous avons encore beaucoup de courses et d’essais. Et bien sûr, je dois aussi m’entraîner. D’un point de vue personnel, Je suis vraiment content de ne pas avoir 21 week-ends de course par an » analyse Remy Gardner sur motorsport-total.
Remy Gardner : « je n’ai regardé le Moto2 que pour suivre Pedro Acosta et quelques autres amis »
En effet, il y a douze épreuves dans le Championnat du Monde Superbike cette année, dont neuf en Europe. Par rapport au calendrier chargé du MotoGP, la vie dans ce championnat est beaucoup moins stressante. « Vous êtes loin de chez vous pendant longtemps. Il est très difficile de maintenir des relations et une vie de famille. Cela affecte non seulement les pilotes, mais aussi les mécaniciens et toutes les autres personnes impliquées » se souvient-il.
Du coup le sentiment du fils du Champion 500 prénommé Wayne à l’égard des Grands Prix est passé de la désaffection au total désintérêt : « franchement, je n’ai pas suivi les courses MotoGP ». En fait, il a zappé avant la course de la discipline car il précise : « je n’ai regardé le Moto2 que pour suivre Pedro Acosta et quelques autres amis qui roulent dans cette catégorie. Mais Je n’ai pas regardé le MotoGP ». On ne parlera donc pas d’un sujet qui semble toujours fâcher.