Il y a un an, à la même époque, on ne se faisait qu’une idée floue de la nouvelle structure satellite Yamaha qui venait d’apparaître sous les couleurs de Petronas. L’héritage de Tech3 devait être repris, et on souhaitait bien du courage à celui qui avait accepté ce défi, en l’occurrence Razlan Razali. Cependant, le Malaisien ne partait pas sans rien dans la bataille avec des noms comme Zeelenberg et Forcada qui connaissaient bien la Yamaha alors que Stigefelt a longtemps fait ses preuves en matière de coordination des troupes. Bilan après une première saison en MotoGP ? L’enseigne Petronas est devenu incontournable…
Razlan Razali peut être habité du sentiment du devoir accompli. Il a relevé le gant d’être l’appui de Yamaha en MotoGP d’une si belle façon qu’il s’en étonne lui-même. Mieux, au-delà des résultats, son team a apporté quelque chose avec un Fabio Quartararo qui a été la cerise sur le gâteau : « nous comptions sur Franco Morbidelli pour prendre un top 6 au championnat, et pour Fabio Quartararo c’était le titre de rookie de l’année. » Des objectifs largement dépassés. Six pole positions et sept podiums pour le Français. Quant au Champion du Monde Moto2 2017, avec 11 résultats parmi les 10 premiers, il a largement contribué au titre de meilleur team privé conquis par l’équipe.
Fabio a fini meilleur débutant mais aussi meilleur pilote privé, mettant un point d’honneur a intégrer le top 5 dans le décompte final… « Nous ne nous attendions pas à faire ce que nous avons fait en équipe et à ce que nos pilotes soient aussi performants, en particulier Fabio. Nous sommes extrêmement satisfaits de l’année, ce fut une merveilleuse saison de conte de fées. »
Une prestation qui a aussi été bonne pour l’image : « nous ne ressemblons pas à des débutants. Il semble que nous soyons là depuis longtemps. Bien sûr, nous étions les mêmes avec l’équipe Moto3, mais le MotoGP est une autre histoire. Nous avons réussi à apporter de l’air frais dans le paddock » se réjouit Razali. Il est aussi très heureux de la relation avec Yamaha : « nous avons un soutien incroyable de Yamaha, au niveau commercial et technique. Yamaha est très satisfait de ce que nous faisons et nous sommes très satisfaits du soutien que nous avons reçu. On a l’impression que nous ne sommes pas seulement un client mais un partenaire. Nous contribuons ensemble et développons les motos pour 2020. »
Justement 2020… Il n’y aura plus de surprise et il sera interdit de faire moins bien. La fraîcheur et la candeur pourraient bien laisser place à la pression d’un résultat désormais attendu… « Parce que nous avons si bien commencé en 2019, nous aurons de la pression pour 2020 » reconnait volontiers Johann Stigefelt. « La première saison a été la lune de miel, mais maintenant nous devons construire sur les résultats et être à la hauteur de notre image. En même temps, nous devons nous assurer que l’équipe reste heureuse. Le défi sera plus grand, mais nous y serons préparés. Nous avons haussé la barre, mais l’objectif sera de la relever encore plus haut. Tout le monde dans l’équipe veut être meilleur et personne n’est content tant que nos performances ne répondent pas à nos attentes. »
