Razlan Razali continuera à porter haut les couleurs de la Malaisie dans un MotoGP d’où il repartira en 2022 quasiment de zéro. Lâché par le compatriote Petronas, il a gardé autour de lui un dernier carré de fidèles par ailleurs adoubés par Yamaha qui le soutient dans sa démarche. Il a revu le nom de son team, sa philosophie, même si, fondamentalement, il veut continuer à assumer des choix risqués en termes de pilotes…
Lorsque l’on regarde le parcours de Razlan Razali ces deux dernières années en MotoGP, on ne peut qu’avoir le sentiment d’une belle réussite. Et pourtant, dans les faits, c’est comme s’il avait tout raté puisque le voici, à l’aube de la saison 2022, avec un partenaire majeur parti, une filière élaborée fermée, et une structure survivante aux airs de commando avec des fidèles de la première heure.
Parmi ceux-là, un Wilco Zeelenberg porté d’autant plus aux nues qu’il est le lien fort et fiable avec Yamaha, constructeur au sein duquel il a vécu les titres de Jorge Lorenzo. Le Malaisien dit ainsi du Néerlandais : « j’ai besoin de lui maintenant plus que jamais. Wilco est la bonne personne. Il a de l’expérience. Je vois qu’il travaille tard dans la nuit. Si je travaille de longues heures sur un Grand Prix, il est toujours dans le paddock. Il travaille avec l’équipe 24 heures sur 24. C’est un manager d’équipe différent. Il effectue vraiment le travail. J’aime ça ».
Un joli compliment et d’autant plus fort qu’il est fait dans une période sensible. Car Razali a été ébranlé : « j’ai appris de ces dernières années, assure-t-il. « Je vais donc m’assurer que les problèmes qui sont maintenant apparus ne peuvent pas se reproduire ».
Razlan Razali est fan de Toprak Razgatlioglu
Le Malaisien revoit donc sa politique, mais il veut garder une certaine philosophie d’approche en termes de pilotes. Sur ce sujet, il dit ainsi : « j’aime Toprak Razgatlioglu. En même temps, je respecte et comprends qu’il veut d’abord réaliser quelque chose avant de se lancer en MotoGP ».
« Il y a eu quelques dates similaires dans le calendrier du Championnat du Monde Superbike et du MotoGP. C’est pourquoi il n’a jamais pu rouler avec nous. Mais je pense que s’il avait été déjà Champion du Monde Superbike, il aurait signé avec nous » commente Razali.
« Je recherche la tension, l’excitation. Je veux livrer des surprises », souligne le Malaisien qui a désormais opté pour Darryn Binder, 23 ans, qui passera du Moto3, où il est seulement à la sixième place de l’actuel Championnat du Monde, directement en MotoGP : « c’est pourquoi j’ai donné la préférence à Darryn par rapport aux autres pilotes dans une certaine mesure », explique Razali. « Parce que je voulais quelque chose d’extraordinaire, quelque chose de différent ». Cependant, de l’autre côte du box, il y aura un Andrea Dovizioso qui jouera l’assurance pour Yamaha comme le mur porteur de la structure avec son expérience et sa réputation qui ont convaincu le sponsor WithU…
