Raul Fernandez fait partie de ces pilotes qui, en 2023, voudront oublier leur précédente saison. Et pourtant, il n’était pas sur une Honda. Mais avec la KTM. Celui qui sortait de deux victoires en Moto3, puis carrément huit succès dans sa première année en Moto2 bouclée comme vice-champion du monde a dû se contenter de deux douzièmes places dans sa découverte du MotoGP avec la RC16. Et encore, l’Espagnol a sauvé l’essentiel de cette bérézina, soit sa place sur la grille de départ, au contraire de son équipier Remy Gardner, englouti par les mêmes difficultés. Le voilà à présent chez RNF avec une Aprilia. Et il est prêt à repartir du bon pied.
En fait, il vaudrait mieux parler de véritable départ en MotoGP pour un Raul Fernandez qui ne veut pas compter sa première année chez KTM comme une véritable saison. Lors de la présentation des troupes de Razlan Razali ce lundi, il a ainsi tenu à préciser : « bien sûr, c’est ma deuxième saison en MotoGP, mais il faut en fait imaginer que c’est ma première année. Parce que l’année précédente a été trop difficile, j’ai perdu toute la confiance que j’avais accumulée après 2021 » dit l’Espagnol.
Une confiance que l’intersaison avec la RS-GP a commencé à faire revenir. Raul Fernandez a ainsi terminé 11e et 16e les tests à Sepang et à Portimão. Les écarts étaient de 0,812 et 0,886 par rapport à la Ducati de tête de Marini puis de Bagnaia. Pendant ce temps, son coéquipier Oliveira a terminé 15e et 11e. De quoi retrouver le sourire, et c’est justement le seul objectif que s’est fixé celui que Razlan Razali voulait dans son équipe MotoGP dès 2021, mais sur une Yamaha : « quand les journalistes m’ont interrogé sur mes objectifs pour 2023 ces derniers mois, j’ai toujours donné la même réponse », raconte le décuple vainqueur en Grand Prix. « Je veux retrouver mes sensations, retrouver le sourire et retrouver avec impatience le temps passé sur la moto ».
Raul Fernandez : « j’ai une année difficile derrière moi, je ne veux plus y penser »
Il ajoute : « toute autre attitude ou objectif n’aurait pas de sens. Car j’ai une année difficile derrière moi. Je ne veux plus y penser. C’est ma première année avec Aprilia et avec RNF. Nous avons fait une très bonne présaison. Et l’objectif premier est : je veux retrouver le plaisir de piloter ». Sur son travail cet hiver il mentionne : « nous avons fait beaucoup de tours avec des pneus usés. Nous avons très bien préparé la moto pour le début de saison. Je comprends mieux maintenant comment utiliser l’électronique avec des pneus usés. Cela a été difficile pour moi sur certaines pistes l’année dernière ».
« Maintenant, les longs runs fonctionnent mieux. Mais au Portugal, j’ai eu un problème car je suis tombé avant le « time attack ». En conséquence, la chasse au chrono. ». Puis il termine : « pour être honnête, les trois ou quatre premières courses m’aideront à comprendre la moto, l’équipe et un peu de tout. Je n’ai pas d’objectif en termes de positions, genre me battre pour la victoire ou quelque chose comme ça. Dans les trois-quatre premières courses, j’essaierai juste de me faire plaisir, puis nous verrons les résultats et nous penserons peut-être à viser le Top 10. Maintenant, nous ne sommes pas tout à fait prêts pour tout cela et nous pensons que la meilleure chose à faire est de ne pas fixer d’objectifs pour les premières courses ».
